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Ne dites plus « cancel culture » ou « hater », mais « culture de l'effacement » et « fauteur de haine »

De nouveaux termes relatifs à Internet, à l'informatique et à la communication ont été officiellement traduits. Parmi eux, « cancel culture » et « hater »

« Cancel culture », « hater » ou encore « astroturfing ». Voilà des termes et des notions que l'on croise de plus en plus dans l'actualité, mais aussi sur les réseaux sociaux. Dans quelque temps, peut-être verrez-vous à la place leurs équivalents français : en effet, la commission d’enrichissement de la langue française propose depuis le 9 juillet 2021 des traductions officielles de ces concepts.

Parus au Journal officiel, les termes de « cancel culture », « hater » et « astroturfing » deviennent « culture de l'effacement » (ou simplement « effacement »), « fauteur de haine » (ou bien « haineur », avec les déclinaisons correspondant au féminin) et « contrefaçon d'opinion (« contrefaçon de mouvement d'opinion » est aussi accepté). Au passage, des définitions sont proposées.

La « culture de l'effacement », explique la commission, désigne la « pratique de personnes ou de groupes de personnes qui s'efforcent, au nom de certaines valeurs, de bannir de l'espace public ou de la mémoire collective tant des personnalités que des œuvres, historiques ou contemporaines ». Une pratique, née aux États-Unis, qui peut se traduire de diverses manières (certains YouTubeurs avaient par exemple dénoncé des formes de harcèlement).

Les « haineurs» et les « haineuses » sont des « personnes qui utilisent la toile et les réseaux sociaux pour inciter à la haine envers un individu ou un groupe ». Ces comportements sur les réseaux sociaux font aujourd'hui l'objet d'une attention de plus en plus importante de la part des pouvoirs publics, avec des initiatives allant du parquet numérique à l'observatoire de la haine en ligne, en passant par des jugements sans délai.

Quant à l'astroturfing, il s'agit d'un « procédé de manipulation de l'information qui, à l'aide de moyens tels que de faux sondages, de fausses identités, de faux commentaires sur la toile et dans les réseaux sociaux, souvent amplifiés par des techniques algorithmiques, fait croire à l'existence d'un mouvement d'opinion ». L'usage de bots sur Twitter pour suggérer une tendance est un exemple.

« Face swap », « lootbox », « reboot » et « story » aussi traduits

La liste de la commission d'enrichissement de la langue française ne s'arrête pas à ces trois traductions : d'autres mots sont également adaptés, comme « face swap », « lootbox », « reboot » et « story ». Sous sa plume, ils deviennent : « substitution de visage », « coffre-surprise », « relance » et « microrécit vidéo ». Ces termes, ainsi que les trois premiers, sont relatifs à la communication, l'informatique, Internet et aux jeux vidéo.

S'il n'est guère nécessaire de revenir sur la définition de reboot, les trois autres notions sont peut-être moins maîtrisées : les lootbox désignent des objets virtuels que l'on peut obtenir dans un jeu vidéo, en accomplissant certaines actions ou bien en effectuant un paiement. Ces objets virtuels, qui sont proposés généralement aléatoirement, peuvent être cosmétiques ou faciliter la progression en jeu.

Concernant la substitution de visage, il s'agit d'un procédé qui, littéralement, consiste à remplacer le visage d'une personne par une autre, dans une image ou dans une vidéo. On retrouve cette substitution dans certaines applications à des fins de divertissement. Il existe aussi des dérives, à commencer par les deepfakes à connotation sexuelle ou bien conçus à des fins de manipulation politique.

Quant aux microrécits, ce sont ces fameuses petites vidéos très courtes et dont la durée de vie est éphémère. Dans ces formats, le ou la vidéaste met en scène son quotidien et monologue avec son auditoire. Si vous fréquentez Instagram, vous ne pouvez pas ne pas savoir ce dont il s'agit. Les microrécits incitent évidemment à revenir souvent sur le site, pour éviter d'en louper.