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Le jeu 100 % coopératif Operation: Tango est un Espace Game virtuel malin, mais un peu limité

Operation: Tango s'épanouit dans une formule entièrement axée sur la coopération. S'il s'avère assez malin pour faire passer un bon moment, il se heurte à certaines limites. 

« Tu vois quoi toi ? », « Euh... des symboles partout et toi ? », « Ah oui, je crois qu’il faut les rentrer là. C’est bon ! », « Ok, cool… »… Morceaux choisis de mes quelques heures passées sur Operation: Tango, qui n'est pas le nom du prochain film OSS. Il s'agit d'un jeu vidéo développé par Clever Plays et paru le 1er juin sur PS4, PS5 et PC (la version Xbox est prévue pour plus tard). Il prend la forme d'une sorte d'Escape Game virtuel demandant à deux joueurs de collaborer pour avancer.

Operation: Tango s'articule autour d'une espionne et d'un hacker chargés de mettre fin aux agissement de Cypher, terroriste à l'origine d'une cyberattaque. Sa particularité est d'opter pour un gameplay asymétrique, signifiant que les deux participants ne voient pas et ne font pas du tout la même chose. La réussite passe donc par l'échange d'informations, ainsi que par des interactions qui influent sur la partie de l'autre. Et quand Operation: Tango fonctionne, il fonctionne plutôt très bien.

L'espionnage en duo

Il y avait tout à craindre d'Operation: Tango  : derrière la promesse de mettre l'intelligence de chacun au service d'énigmes plus ou moins complexes, le risque était de tomber dans la redondance. Par chance, le titre de Clever Plays, studio qui porte plutôt bien son nom, parvient à diversifier suffisamment les situations pour ne pas tomber dans la redite trop vite au travers des six petites missions qui composent l'aventure. Autant l'annoncer tout de suite, la durée de vie d'Operation: Tango est maigre. Le jeu ne vous occupera pas plus de cinq heures, sachant que vous pourrez toujours le refaire en incarnant l'autre personnage (pour voir le deuxième point de vue).

Engoncé dans une robe graphique dépouillée (même sur PS5), Operation: Tango multiplie les mini-jeux qui rendent indispensable la communication entre les deux joueurs (d'où le chat vocal constamment activé). Le principe implique le troc permanent d'informations sur ce qu'il se passe (via des bases de données ou de l'observation), puisque vous n'aurez jamais accès à l'écran de votre partenaire (sauf à tricher en prenant des photos). La majorité du temps, la discussion, mêlée à un peu de réflexion, suffira à s'en sortir. Mais, parfois, il arrive que la solution soit plus opaque, en raison d'un manque cruel d'explications sur ce que le jeu attend vraiment du duo. À ce petit problème s'ajoutent une prise en main à l'ergonomie approximative, quelques bugs pouvant occasionner des plantages (heureusement que la sauvegarde automatique existe) et une latence parfois rédhibitoire pour les actions à réaliser en même temps.

Malgré ces quelques menus défauts qui ressembleraient à des péripéties dans un film d'espionnage (rares sont les plans qui se déroulent sans accroc), Operation: Tango offre l'opportunité de passer un bon moment. Mieux, comme il est uniquement pensé pour être joué en coopération, il se pare de deux arguments phares. Non seulement, il n'est pas nécessaire d'acheter deux fois le jeu pour en profiter avec un ami (une seule version suffit) mais, en prime, Operation: Tango est compatible avec le cross-play. Cette fonctionnalité permet de réunir des personnes qui ne joueraient pas sur la même plateforme. Une aubaine qu'avait loupée It Takes Two, pourtant référence du segment.