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Dans Miitopia, je peux me battre contre Jésus avec Batman et Donald Trump

Miitopia est un RPG bon enfant dans laquelle on peut assembler le casting qu'on veut : Elon Musk peut croiser Bill Gates, Deadpool et Sonic. 

Kim Jong-un souffle à Donald Trump, son cher et tendre, qu'il n'a jamais été aussi beau. Logique, je viens de sauver le dictateur nord-coréen des griffes de Jésus, qui lui avait volé son visage. Dans ma tâche, j'ai été aidé par Batman (le célèbre super-héros), Mojo Jojo (le méchant des Super Nanas) et Marie (la mascotte d'Animal Crossing). Mon équipe comprend également un cheval appelé LeBron, car il est grand et fort comme le basketteur des Los Angeles Lakers. Oui, vous avez bien cliqué sur le test de Miitopia, paru sur Nintendo Switch le 21 mai.

Le jeu permet de croiser qui on veut dès lors qu'on a pris soin de le créer (spoiler : on peut profiter du talent des autres, s'ils acceptent de partager leur code créateur). Les possibilités sont infinies et on peut partir dans le grand guignolesque (oui, j'ai aussi sauvé François Hollande). Les fondations de Miitopia s'appuient sur les Mii, des bonhommes qu'on s'amusait à créer, à l'époque, sur Wii. Dans Miitopia, portage d'un jeu 3DS, ils deviennent les protagonistes principaux d'un RPG simpliste très addictif. 

Ne sous-estimez pas Miitopia

La grande force de Miitopia est qu'il permet de construire son aventure en choisissant le casting de A à Z. Et comme tout est possible, on peut réaliser des fantasmes improbables, comme faire cohabiter des personnages -- fictifs ou réels -- qui n'étaient jamais censés se croiser. La crédibilité est assurée par l'outil de création, hallucinant de précision, qui génère des portraits très ressemblants (c'est presque flippant). Il faut tout de même accepter de passer du temps à reproduire à l'identique des modèles (mais, je le rappelle, vous pouvez piquer les créations des autres).

Beaucoup de gens prendront certainement le temps à peaufiner leurs Mii, car Nintendo a soigné l'habillage. Voir ses bonhommes prendre vie avec des animations craquantes est très gratifiant. Les expressions faciales, malgré leur simplicité, font toujours passer la bonne émotion -- avec tout ce que cela génère d'empathie. Nintendo parvient à tisser une toile accueillante avec trois bouts de ficelles. C'est très malin.

Ok, c'est un peu simpliste

Une fois que vous avez choisi la fine équipe qui nourrira votre épopée, Miitopia prend la forme d'un RPG très, très bon enfant. L'intrigue est volontairement classique : l'avatar du mal a volé les visages des habitants de Miitopia. Charge à vous de les récupérer pour ramener l'équilibre dans le royaume. Comme souvent chez Nintendo, le ton est très léger afin de plaire au plus grand nombre. On sent quand même que le public visé est plutôt jeune. Tout au long de l'aventure, on profitera d'un humour souvent absurde (merci le comique de situation) et de belles phrases sur le pouvoir de l'amitié (comme dans un manga).

Les relations au sein du groupe -- composé de quatre personnages et d'une monture -- se trouvent d'ailleurs au centre du gameplay. Entre deux combats au tour par tour, on doit passer du temps à renforcer les liens entre les héros. Il y a presque un côté Tamagotchi : on les nourrit, on les envoie partager des activités en duo et on leur fait acheter de l'équipement. Plus les protagonistes seront proches, plus ils s'aideront pendant les affrontements. Il faut dès lors veiller à ce que tout ce petit monde s'entende, sous peine de créer des tensions qui peuvent avoir quelques conséquences négatives. Il y a même une notion de jalousie à prendre en compte, preuve qu'il faudra gérer le tout avec des pincettes.

La gestion des troupes est assurément la partie la plus intéressante de Miitopia, RPG sinon un peu basique pour convaincre dans la longueur. La progression y est en effet trop lente et on ne contrôle qu'un seul personnage dans les combats -- les autres agissant en roue libre. Cette limitation freine toute volonté tactique et rend le cheminement très aléatoire. Heureusement que le défi n'est pas très élevé, sans quoi Miitopia pourrait provoquer quelques crises de nerf. Pour arriver au game over, il faut cependant vraiment le vouloir. On pourrait presque y voir une invitation vers des RPG aux ambitions plus élevées. Encore une fois, c'est très malin.