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Médecine, auto, cinéma : la pénurie de cartes graphiques ne devrait pas inquiéter que les gamers

Le monde connait une pénurie de cartes graphiques. Si la nouvelle peut faire sourire celles et ceux qui ne s'adonnent pas aux loisirs vidéoludiques, les conséquences sont plus inquiétantes qu'on ne le pense.

Sous l’effet combiné de la pandémie de Covid, de la mode des cryptomonnaies et de la guerre économique sino-américaine, le monde connait aujourd’hui une pénurie générale de carte graphique qui n’est, à priori, pas prête de s’arrêter. Et cela est inquiétant au-delà du petit monde du jeu vidéo.

Nous vous en parlions déjà il y a quelques semaines, le boom de l’Ethereum (monnaie cryptographique gourmande en capacité GPU) et les confinements successifs mondiaux qui ont poussé les joueurs et joueuses dans une fièvre acheteuse ont mis à mal un marché déjà grandement fragilisé par sa dépendance à TSMC, l’une des seules fonderies capables de produire les semi-conducteurs indispensables à la production de cartes graphiques.

Le secteur de l’automobile touché

Pour ne rien arranger, selon les informations de DigitalTrends, la situation empire au lieu de s’améliorer. D’après le média américain, certains constructeurs font face à une baisse des capacités de production là où ils s’attendaient à une éclaircie pour début 2021. « Tout le monde peine à obtenir des modèles », résumait sèchement le Co-PDG d’Asus lors d’un point trimestriel.

Au-delà des problématiques industrielles, cette pénurie paralyse un bon nombre de secteurs. L’industrie automobile notamment a de gros besoins en carte graphique. Les GPU sont en effet particulièrement efficaces pour effectuer de la reconnaissance visuelle, technologie indispensable à la démocratisation de la voiture autonome. Nvidia s’est notamment allié avec Volvo, Audi, Toyota et d’autres constructeurs pour mettre un coup de fouet au secteur. L’autopilote de Tesla repose en partie sur des produits Nvidia, tout comme une partie de la flotte de véhicule DHL.

Plus largement, le secteur de l’intelligence artificielle tout entier est en réalité dépendant de la puissance des GPU qui permettent d’effectuer de nombreux calculs en parallèle, à la manière d’un cerveau numérique.

Lutter contre le Covid à coup de GPU

Le monde de la recherche est également un grand consommateur de cartes graphiques. L’écoute pour des signes de civilisations extraterrestres par exemple requiert énormément de puissance de calcul, comme le détaillait un article de la BBC daté de février 2018. La lutte contre le Covid-19 est également assez vorace en capacité de calcul, à tel point que Nvidia a encouragé les joueurs PC à prêter un peu de leur capacité GPU au projet de recherche médicale Folding@home.

« À moins que nous n’ayons un effondrement économique majeur, ce qui est évidemment possible, l’un des traits de cette époque est que nous ne pouvons pas acheter un produit qui n’ait pas une puce à l’intérieur […], vous ne pouvez pas acheter un produit non connecté », résume une analyste de Lopez Research à MarketWatch.

Le cinéma a aussi des raisons de s’inquiéter puisque les effets spéciaux et autres rendus 3D demandent des cartes graphiques nombreuses et puissantes. La situation dépasse donc largement la petite problématique des joueuses et des joueurs.