The Last of Us : HBO choisit un réalisateur qui confirme la patte artistique de l'adaptation
L'adaptation des jeux vidéo The Last of Us par HBO se précise.
La chaîne HBO a par ailleurs annoncé récemment un élément crucial du pilote, et ainsi du ton de toute la série : le nom du réalisateur en charge de sa direction. Il se trouve effectivement que Johan Renck, réalisateur sur Chernobyl, avait finalement jeté l'éponge pour des raisons de calendrier -- ce qui n'était pas forcément rassurant pour l'avenir de la série The Last of Us.
Comme le rapporte The Hollywood Reporter ce 15 janvier 2021, HBO s'est finalement tourné vers le réalisateur russe Kantemir Balagov. Et c'est plutôt une bonne nouvelle si vous aviez une vision particulièrement « mature » de ce projet porté par la chaîne de Game of Thrones et Chernobyl.
C'est bon signe pour le côté sombre de l'œuvre
Kantemir Balagov est un jeune réalisateur de 29 ans, mais il a déjà une carrière artistique significative. Son dernier film en date, Beanpole (La grande fille en VF), lui a offert un succès critique jusqu'à recevoir la récompense du « meilleur réalisateur » au festival de Cannes 2019, avant de faire partie de la shortlist de la 92e cérémonie des Oscars.
C'est un choix surprenant, de manière positive, car l'adaptation de The Last of Us par HBO semble prendre définitivement la tournure d'une patte artistique très particulière -- assez rare dans les adaptations de jeux vidéo. La série pourrait s'avérer aussi sombre et humainement complexe que le matériau d'origine. D'ailleurs, il suffit d'aller jeter un œil sur Beanpole pour constater qu'il n'est pas difficile de projeter le regard de Balagov sur The Last of Us, ne serait-ce que dans les couleurs, l'atmosphère.
Même l'histoire du film peut faire écho à des thématiques indirectement proches du jeu : dans Beanpole, Balagov nous emmène dans l'après-Seconde guerre mondiale pour explorer les traumatismes de deux amies proches, survivantes. Entre tendresse et brutalité psychologique, « ce film raconte une histoire dure et sans concession sur les traumatismes de la guerre, qui s'infiltrent dans les âmes et les corps », décrivait le New York Times.