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A Plague Tale: Innocence remporte le premier César français du jeu vidéo et c'est mérité

Lundi soir se tenait la première cérémonie des Pégases du jeu vidéo, l'équivalent des César. En s'imposant dans près de la moitié des catégories, A Plague Tale: Innocence signe un succès mérité. 

Quelques jours après une cérémonie des César qui a fait beaucoup parler, le Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) organisait la première édition des Pégases -- l'équivalent pour les jeux vidéo. Le but est ici de récompenser le meilleur de la production française en 2019, année marquée par les échecs répétés d'Ubisoft (ce qui enlève déjà un gros client). À l'arrivée, c'est le méritant A Plague Tale: Innocence qui a raflé l'essentiel des prix, y compris celui du jeu de l'année.

Le jeu d'Asobo, studio situé à Bordeaux qui travaille aussi sur Microsoft Flight Simulator, s'est offert le scalp de Life is Strange 2, l'autre grand favori de la compétition. En plus du tire suprême, il s'est imposé dans cinq autres catégories : excellence visuelle, meilleur univers sonore, meilleur game design, meilleur univers de jeu vidéo et meilleur personnage. Il s'agit d'un jeu axé sur la narration, centré sur un frère et une sœur orphelins qui doivent fuir l'Inquisition en pleine Peste Noire.

La première édition des Pégases du jeu vidéo et ses limites

Le triomphe de A Plague Tale: Innocence n'a rien d'illogique. Alors que personne ne l'avait vraiment vu venir, il a su captiver les joueurs grâce à son écriture intelligente (car jamais maladroite), son duo attachant et sa bande son excellente. Mais le paradoxe des Pégases tient assurément dans la liste des nommés, très limitée (seulement trois jeux par catégorie). Par exemple, sans lui faire offense, A Plague Tale: Innocence n'a eu à battre que Life is Strange 2 (une suite), et WRC 8 (une simulation de rallye), pour empocher le Pégase suprême. C'est autre chose que de rivaliser avec Joker, Once Upon a Time in Hollywood ou encore The Irishman quand on s'appelle Parasite.

Le manque de concurrence est très bien résumé par Laurent Victorino, qui a reçu le prix du meilleur jeu indépendant pour Night Call, « Merci à Raw Fury, éditeur de Night Call, qui a le bon goût de faire passer le bien être de ses développeurs lavant son propre profit — je pense que certains pourraient en prendre de la graine. Je souhaiterais dédier ce trophée à toutes celles et ceux qui n’ont pas eu le luxe de pouvoir se permettre de dépenser 240 euros pour présenter leur jeu à cette cérémonie, alors qu’ils méritent 1 000 fois d’être à ma place ici ce soir. » Un ticket d'entrée inaccessible pour certains et une production française encore un peu juste en qualité et en quantité : voilà les deux maux des Pégases.

Enfin, dans le palmarès, deux prix interpellent :