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On a joué à Grounded : Chérie, j’ai rétréci Minecraft

Pour son premier jeu développé sous pavillon Microsoft, Obsidian doit encore convaincre. 

Quand Microsoft a officialisé l’acquisition d’Obsidian (Fallout: New Vegas, Pillars of Eternity, The Outer Worlds…), les amateurs de RPG et fans de la marque Xbox ont dû sauter au plafond. Mais ils ont certainement très vite ravalé leur joie lors de l’officialisation de Grounded, un énième jeu de survie présenté durant l’événement communautaire XO19. Au regard du passif du studio, on s’attendait à autre chose pour la première production développée sous la bannière de Microsoft. 

Ainsi, Grounded rassemble plusieurs éléments piochés çà et là : survie, construction à la Fortnite, artisanat basique, protection d’une base, exploration, coopération à quatre, patte graphique colorée… On a pu y jouer une grosse dizaine de minutes et on espère qu’Obsidian a autre chose en tête que cette proposition n’ayant rien de foncièrement original. 

https://www.youtube.com/watch?v=Obxd078UvPQ

Chérie, j’ai rétréci les gosses 

Le cadre de Grounded est certainement son principal argument : jusqu’à quatre joueurs sont invités à incarner des enfants ayant été malencontreusement rétrécis. Les voilà perdus dans un vaste jardin et à la merci de viles insectes, bien décidés à les attaquer la nuit pour en faire leur quatre heures. Cela ne vous rappelle rien ?  On ressent clairement l’influence du film culte Chérie, j’ai rétréci les gosses et les développeurs ont poussé le concept jusqu’à assumer une échelle de distance en centimètres et à intégrer des gros objets égarés (exemple : une balle de baseball). C’est plutôt bien vu. On soulignera autrement des graphismes cartoon réussis, malgré quelques tares techniques encore perceptibles (des ralentissements). 

Pour se protéger des ennemis prenant la forme de fournis, pucerons, mouches et autres araignées (très redoutables), il faut d’abord veiller à renforcer sa base. Charge alors aux joueurs de rassembler des ressources pour bâtir des murs qui occuperont les assaillants quelques minutes. À l'aide d'armes de fortune, les héros doivent par exemple couper des brins d'herbe -- qui ressemblent à des arbres à leur échelle -- pour pouvoir ensuite améliorer le bâtiment. L'exploration s'avère primordiale pour dénicher toujours plus d'éléments utiles à la survie, avec une progression pas à pas.

Concernant les combats, une jauge d'endurance est bien évidemment de la partie pour limiter les mouvements, sachant que la soif est à prendre en compte pour permettre à la barre de remonter plus rapidement. Du classique. Cependant, si la variété des insectes est de mise, les terrasser ne paraît jamais insurmontable -- ce qui témoigne d'une forme d'accessibilité. De la même manière, durant notre courte session -- qui consistait à renforcer le QG jusqu'à la tombée de la nuit, signe de ralliement des ennemis vers notre position --, on n'a pas eu l'impression que la coopération était indispensable pour triompher. Au-delà, peut-être, de la coordination dans la construction.

En bref, Grounded, attendu pour le printemps 2020 sur le Xbox Game Pass (en accès anticipé), va devoir poser des ambitions à la hausse pour s'affirmer aux côtés de ceux qui font mieux que lui, et depuis déjà tant d'années (Minecraft, Fortnite). En l'état, il ne devrait pas occuper plus d'une soirée, le temps de s'amuser à jouer le lilliputien qui se bat contre des fourmis. Obsidian nous a habitués à mieux pour que l'on se contente d'une simple expérience recyclant à tout va. Avec un peu de chance, l'univers, très axé sur la nature, saura accoucher d'une progression et d'une narration plus poussées, auquel cas Grounded pourrait tirer son épingle du jeu une fois passée l'effet de surprise face au monde miniature.