Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test de Darksiders II Deathinitive Edition sur Switch : foncez si vous ne l'avez jamais fait

Déjà porté à maintes reprises, Darksiders II s'offre une dernière danse sur Nintendo Switch. 

La franchise Darksiders fêtera ses 10 ans en 2020. Et si on a cru qu'elle ne survivrait pas à la chute de THQ -- sa première maison --, force est de reconnaître qu'elle est toujours là. Après un troisième opus malheureusement dispensable et en attendant un spin-off qui prend des allures de Diablo, THQ Nordic a décidé d'offrir une ultime chance à Darksiders II avec un portage de la Deathinitive Edition sur Switch. La console de Nintendo avait déjà eu droit à Darksiders: Warmastered Edition en avril dernier. 

En somme, l'éditeur continue de puiser dans l'héritage de la licence en attendant de lui offrir du 100 % inédit. On ne boudera pas notre plaisir : les deux premiers opus, bien que vieillissants, demeurent des expériences réussies. Mieux, ils prennent la forme d'alternative sérieuse aux Zelda (hors Breath of the Wild). Avec Darksiders II Deathinitive Edition, les propriétaires de la Switch ont rendez-vous avec la Mort en personne.

Quand la Mort veut sauver la Guerre

Dans Darksiders premier du nom, Guerre, le plus loyal des Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, se retrouve embourbé dans un complot l'accusant d'avoir dévasté la Terre. Dans Darksiders II, on suit cette fois les tribulations de Mort, bien décidé à laver l'honneur de son frère tout en répondant de ses propres actes. Pour cela, il doit retrouver l’Arbre de Vie afin de redonner un souffle à l’Humanité et réparer ce qui a été détruit -- sachant qu'il ne sait pas par où commencer... Bref, il s'agit surtout d'un prétexte pour continuer d'explorer l'univers de Darksiders.

Darksiders II se repose -- un peu trop -- sur le charisme de Mort pour capter l'attention des joueurs. Si les fans apprécient de (re)croiser certaines têtes connues, l'intrigue un peu bateau peine à décoller autant que la précédente (qui enchaînait les rebondissements). Il faudra dès lors se contenter de ce que le lore a à offrir au sein d'une narration quelque peu décousue. Sans doute que Darksiders avait mis la barre un peu trop haut.

Sorti sur la précédente génération, en 2012, Darksiders II a pris un sacré coup de vieux. Et cette Deathinitive Edition, également disponible sur PlayStation 4 et Xbox One, n'y change rien. Entre les textures plates et la modélisation qui manque de finesse, ce portage Switch accuse le coup. On aurait aimé aussi que les développeurs nettoient les quelques écarts techniques, dans le sillage des chargements qui interviennent en plein passage d'une zone à l'autre (ce défaut existait déjà dans les versions originales). Heureusement que la direction artistique, qui rappelle un peu Warcraft (les personnages sont très imposants), fait mouche pour compenser.

https://www.youtube.com/watch?v=pXxz6IRd0u4

Le Zelda avec du loot

Lors de son lancement en 2010, Darksiders avait surpris tout le monde en s'imposant comme une alternative sérieuse aux Zelda -- dont il emprunte cette structure composée de pouvoirs à récupérer pour avancer. Darksiders II épouse volontiers la même forme en misant sur l'action et l'exploration -- sur un cheval -- pour occuper le joueur pendant plusieurs heures. En résulte un gameplay aussi réussi qu'efficace, qui nourrit la résolution de quelques énigmes au sein de donjons bien pensés. Certes, un certain The Legend of Zelda: Breath of the Wild est passé par là depuis, mais, encore aujourd'hui, Darksiders II ne dénote pas dans le paysage vidéoludique.

Moins bourrin que Guerre, Mort met son agilité au service de la prise en main, plus aérienne. Si bien que l'on se croirait parfois dans un Prince of Persia 3D quand on nous demande de courir sur les murs et d'enchaîner les figures acrobatiques. De toute façon, Darksiders II n'hésite pas à piocher çà et là pour devenir une expérience généreuse. On peut également citer Shadow of the Colossus comme source d'inspiration pour certains boss. Sans tomber dans la copie honteuse et facile de ses nombreux pairs, il parvient à tirer son épingle du jeu avec une recette évitant la prise de risque inutile.

Par rapport à son prédécesseur, Darksiders II se distingue par l'intégration d'une notion de loot. Concrètement, il est possible de porter diverses pièces d'équipements -- rangées en rareté -- pour rendre Mort beaucoup plus puissant. Notons qu'il est équipé d'une arme principale -- sa faux -- et d'une secondaire -- personnalisable (hache, marteau...). À cet arsenal s'ajoute l'opportunité d'habiller Mort avec des gants, des bottes, une armure et des épaulettes. Le héros gagne en outre des points d'expériences pour remplir deux arbres de compétences et se faciliter la vie dans les nombreux affrontements dignes d'un beat them all.

Plus de 20 heures de durée de vie

Avec son menu très copieux, Darksiders II a de quoi offrir une durée de vie très confortable. Il faut compter une vingtaine d'heures pour voir le générique de fin, sachant que ce temps de jeu ne prend pas en compte les quelques quêtes annexes à remplir et les nombreux trésors à dénicher (ils participent à la course au butin). Celles et ceux qui adorent ratisser une carte de long en large auront de quoi se faire plaisir sans trop de problèmes.

Par ailleurs, Deathinitive Edition oblige, la cartouche compile les quelques extensions sorties après, soit de quoi ajouter une poignée d'heures de vol supplémentaires au compteur -- ainsi que des récompenses inédites. Le tout pour moins de 30 euros, un prix cadeau qui tient compte de l'âge de cette production. On n'oubliera pas enfin la perspective de pouvoir l'emmener partout avec soi (une première pour Darksiders II).