Le ministère de la culture s'intéresse à Google
Balancée entre le ministère de la culture et celui des affaire étrangères, la francophonie constitue toujours l'un des enjeux phares du gouvernement en matière de politique culturelle.
Seulement, les temps changent, il n'agit plus de construire la francophonie pour Internet, mais de la construire avec Internet.
Et il est vrai que Google n'a plus à faire ses preuves concernant les questions de visibilité, mais qu'attend Albanel du moteur de recherche ? Qu'il lui apprenne comment il compte numériser ses 15 millions d'ouvrage pendant que la BNF peine à arriver à 300.000 ? Qu'il lui montre comment envahir les téléphones mobiles, organiser la vie des citoyens, concurrencer Dieu ou peut être conquérir la Lune ? Rien de tout ça. Le géant de la toile s'est juste contenté de "présenter à la ministre les outils sur la plate-forme de partage de vidéos YouTube pour détecter les contenus illicites et permettre aux ayants droit de protéger leurs œuvres."
Etrange façon de répondre à un besoin de visibilité, que de montrer un outil qui permet justement de la restreindre. Mais bon, cette démarche n'avait sûrement d'autre but de rassurer la ministre de la culture quant au partage de vidéo. Et il est vrai que Google possède aussi en la matière une réputation sulfureuse, surtout quand il s'agit de combattre (sans trop de conviction) le piratage.