Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Test de Marvel Ultimate Alliance 3 sur Switch : le défouloir maîtrisé

Marvel Ultimate Alliance 3 est le Avengers de la Switch, soit une expérience pas très subtile mais rondement menée. 

Parce qu'on ne croise visiblement pas assez de super-héros au cinéma ou à la télévision, Nintendo est allé frapper à la porte de Koei Tecmo et Team Ninja pour développer Marvel Ultimate Alliance 3: The Black OrderAlors que cette franchise, jusqu'alors éditée par Activision, était multiplateforme, ce nouvel opus est exclusif à la Nintendo Switch. Il prend la forme d'une relecture du combat entre les super-héros Marvel et le Titan Thanos, qui ne cesse de convoiter les Pierres de l'Infini.

Avec une telle adaptation dans son giron, Nintendo surfe sur la vague et offre à son catalogue une expérience aux antipodes de ce qu'il propose aux joueurs. En l'occurence un mix entre RPG et action qui emprunte beaucoup à Diablo. Vous pouvez dès lors ranger la casquette de plombier pour le costume de justicier chargé de débarrasser l'univers de toute une armée de méchants.

Un pur produit Marvel

Koei Tecmo et Team Ninja ont voulu se rapprocher au mieux des comics. En résulte un rendu graphique très coloré, qui contraste avec le ton résolument sombre des enjeux. Si Marvel Ultimate Alliance 3: The Black Order ne brille pas par sa qualité graphique (textures grossières, contours qui scintillent, effets visuels grossiers), il rassure quant au respect des nombreux héros qu'il met en scène, tirés des nombreuses licences de Marvel (Spider-Man, X-Men, Avengers...).

À quelques exceptions près (Crâne Rouge n'effraiera pas grand monde), le casting affiche un visage convaincant et on reconnaît sans aucun mal les fortes têtes imaginées par Marvel ces dernières décennies. En prime, les voix, en anglais, respectent bien la personnalité des super-héros -- un gros plus pour l'authenticité.

N'attendez pas monts et merveilles du scénario de Marvel Ultimate Alliance 3: The Black OrderIl simplifie au mieux le conflit entre Thanos et les gentils. Il y a de toute façon trop de personnages impliqués pour offrir une vraie place à chacun. Entre chaque niveau, on a quand même le droit à des cinématiques qui posent le contexte et rappellent pourquoi il faut se battre... Il y a un peu de fan service mais la narration assure le strict minimum.

https://www.youtube.com/watch?v=D7qXZRcTftU

De l'action en veux-tu en voilà

Marvel Ultimate Alliance 3: The Black Order se présente comme un mélange entre RPG et action. En réalité, il est surtout un jeu d'action accessible qui consiste à frapper sur les nombreux adversaires qui peuplent les arènes et empêchent d'avancer jusqu'au prochain boss. Les 3/4 des affrontements ne réclament aucune forme de réflexion : on dispose de coups basiques qui rechargent des compétences plus salvatrices. Et comme on évolue avec trois autres super-héros (contrôlés par l'intelligence artificielle ou des humains), il est possible de combiner certaines aptitudes pour être plus efficace.

Le côté rassemblement est d'ailleurs très poussé dans Marvel Ultimate Alliance 3: The Black OrderOn est libre de constituer l'équipe de son choix, sachant que certaines associations accordent des bonus (exemple : si vous ne jouez que des X-Men). La surcouche RPG s'applique dans la progression des héros, qui deviennent de plus en plus puissants en gagnant de l'expérience. On peut aussi améliorer leur caractéristiques via un échiquier commun et des cristaux spéciaux.

Pas très subtil de prime abord, Marvel Ultimate Alliance 3: The Black Order se révèle un peu plus retors au moment d'en découdre avec les nombreux boss. Face à eux, il est nécessaire d'être un peu plus vigilant pour triompher (ne pas hésiter à battre en retraite). Autrement, l'appétence pour le beat them all -- on tape, on tape, on tape -- et la variété du casting apparaissent vite comme le sel d'un défouloir jouissif un tantinet confus.

Il faut notamment composer avec une caméra capricieuse, quelle que soit la configuration choisie (plus ou moins proche du héros que vous incarnez). Dans les portions étriquées, elle a tendance à partir dans tous les sens, nuisant à une lisibilité déjà pas aidée au regard de tout ce qu'il se passe à l'écran (un constat d'autant plus vrai en mode portable). Parfois, il arrive même que l'on tape à l'aveugle, priant pour que cela serve à quelque chose. On dira que c'est lié au genre.

Tout au long de sa campagne principale, Marvel Ultimate Alliance 3: The Black Order encourage deux choses : l'exploration et la coopération. Si les dix chapitres ne sont qu'une succession de couloirs et d'arènes, il y a quelques secrets à percer -- parfois en combinant les attaques de deux héros. Se balader dans les décors qui parleront aux fans (Tour des Avengers, Institut Xavier, Wakanda ou encore Asgard) permet de débloquer des missions secondaires intégrées dans des failles. Il s'agit de courts défis à faire quand on veut pour gagner de l'expérience ou prolonger le plaisir. Ils s'avèrent particulièrement pertinents pour tuer le temps sur un court trajet -- en mode nomade.

Marvel Ultimate Alliance 3: The Black Order invite par ailleurs à jouer à plusieurs, que ce soit sur un même écran en duo (avec chacun un Joy-Con, c'est possible mais pas très conseillé) ou jusqu'à quatre en local ou en ligne. Dans cette configuration, c'est encore plus le fouillis mais, au moins, les synergies sont plus faciles à mettre en place grâce à une coordination humaine normalement bien meilleure.

En termes de contenu, Marvel Ultimate Alliance 3: The Black Order en donne donc pour son argent. Comptez un peu plus de dix heures pour voir le bout de l'histoire en normal (un mode difficile se débloque à la fin). Une fois Thanos mis hors d'état de nuire, il y a toute une ribambelle de tâches annexes à compléter pour qui veut. Et avec plus de trente personnages jouables (il y a même des vilains), il y a une foule de quatuors à expérimenter.