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Test de Crash Team Racing Nitro-Fueled : un bon Mario Kart (pour ceux qui n'ont pas de Switch)

Avec Crash Team Racing: Nitro-Fueled, la PlayStation 4 et la Xbox One tiennent leur Mario Kart. Et c'est tout ce que l'on attendait. 

Après avoir dépoussiéré de fond en comble la trilogie Crash Bandicoot, non sans brio, Activision continue de jouer la carte de la nostalgie en proposant un remaster du culte Crash Team RacingOn comprend pourquoi : découvert sur PlayStation de 1999, le jeu de course s'est vite imposé comme une copie sérieuse d'un certain Mario Kart, maître incontesté des soirées endiablées. À l'époque, même celles et ceux qui n'étaient pas propriétaires d'une console Nintendo pouvaient s'enjailler dans des courses conviviales et bon enfant.

Activision a confié la relecture de ce classique à Beenox, studio à qui l'on doit la franchise Skylanders (où apparaît Crash, d'ailleurs). Le leitmotiv du projet baptisé Crash Team Racing: Nitro-Fueled est calqué sur celui de Crash Bandicoot: N.Sane Trilogy, à savoir préserver l'esprit original tout en modernisant l'habillage. S'il n'a pas l'ambition de détrôner Mario Kart 8 Deluxe sur Switch, il a la prétention de s'apparenter à une alternative de qualité sur Xbox One et PlayStation 4.

Un vrai dessin animé

De l'eau a coulé sous les ponts depuis la sortie de Crash Team Racing et les graphismes ont considérablement évolué depuis la toute première PlayStation. Beenox ne s'y est pas trompé en offrant un visage flambant neuf au jeu de course. On retrouve dans le moteur graphique cette appétence pour un rendu chatoyant et coloré. Au point que l'on peut voir Crash Team Racing: Nitro-Fueled comme un dessin animé interactif plein de peps. Pour ce faire, les développeurs n'ont lésiné ni sur les détails, nombreux, ni sur les animations, qui donnent beaucoup de personnalité au casting de personnages. On avait déjà ces qualités appréciables dans les deux trilogies Crash Bandicoot et Spyro. Beenox a néanmoins veillé à ne pas tomber dans la surenchère, ce qui évite de nuire à la lisibilité.

Dans les grandes lignes, Crash Team Racing: Nitro-Fueled est une réussite visuelle qui mérite -- presque -- de monter tout en haut du podium. On lui conseillera quand même un petit passage par les stands pour trois menus défauts. Si les plus indulgents lui pardonnent les quelques soucis de collision qui apparaissent çà et là, on ne comprend pas comment Beenox a pu priver les joueurs d'un framerate à 60 fps (même sur PlayStation 4 Pro et Xbox One X). Un tel confort aurait assuré un gros plus visuel au rendu qui, fort heureusement, évite les ralentissements d'un simple coup de volant malgré les effets qui pullulent à l'écran. Dernier désagrément ? Les temps de chargement, trop longs pour un jeu basé sur la rapidité.

https://www.youtube.com/watch?v=dr2BCMRk_xc

N'est pas Mario Kart qui veut

Crash Team Racing: Nitro-Fueled se présente comme une expérience à la Mario Kart, c'est-à-dire un jeu de course arcade à la prise en main immédiate. Dans les faits, ce n'est pas tout à fait vrai. Alors que Nintendo est connu pour son savoir-faire en matière de gameplay accessible, le titre d'Activision réclame un peu plus de doigté pour être maîtrisé. Moins naturelle et, par extension, moins simple, la prise en main s'appuie sur la nécessité de maîtriser les glissades et le turbo pour triompher de ses opposants. Cet élément technique, peu expliqué dans le jeu, force le joueur à surveiller une jauge pour déclencher le boost au bon moment sous peine de perdre en vitesse. Et, au regard du caractère très coriace des autres participants, il va falloir apprendre à gérer cette facette.

Plus lourd, Crash Team Racing: Nitro-Fueled laisse moins de marge d'erreur aux joueurs. Les bonus que l'on attrape sur les circuits sont en outre très punitifs et se prendre un mur rime souvent avec recommencer. Parmi les armes mises à disposition, on a de tout : missiles à tête chercheuse (qui cherchent parfois mal), boulet de canon, caisse de TNT (dont on peut se débarrasser en enchaînant les sauts), turbo... Là encore, on retrouve la formule qu'applique Nintendo avec Mario Kart, le pedigree en moins. Un point que l'on peut difficilement reprocher à une franchise qui ne compte pas autant d'épisodes que celle du plombier moustachu.

Crash Team Racing: Nitro-Fueled trahit par ailleurs son âge quand on se penche sur l'architecture des pistes -- une trentaine en tout. Basiques et sans relief, les tracés se contentent du strict minimum et assurent davantage grâce à leur forme. Là encore, la douloureuse comparaison avec Mario Kart 8 Deluxe vient sur le tapis et nul besoin de préciser le nom du champion quand un kart se frotte à une Formule 1. Malgré ces tares, Crash Team Racing: Nitro-Fueled se révèle plutôt fun une fois la manette entre les mains.

Des modes à la pelle

Côté contenu, Crash Team Racing: Nitro-Fueled est aussi riche et varié qu'une saison de sport mécanique. On commence naturellement par se lancer dans la campagne solo, consistant à battre des boss en réussissant au préalable une poignée de courses (il faut finir premier à chaque fois). Il est possible de (re)vivre l'expérience comme à l'époque (spoiler : c'est dur) ou en modifiant certains paramètres (comme la difficulté). L'intrigue ne vole pas très haut mais ce mode permet de remplir sa collection de toute une palanquée d'éléments de personnalisation (skins, peintures...). Une fois le gameplay maîtrisé, il ne vous faudra que quelques heures pour passer à la suite.

Pour prolonger le plaisir, le jeu compile les modes de circonstance. Il y a de tout : des défis plus ou moins corsés, des courses que l'on peut disputer à plusieurs pour perdre des heures de sa vie entre amis, des combats pour casser ses relations sociales le temps d'une soirée... Crash Team Racing: Nitro-Fueled est loin d'être avare en activités et se révèle taillé pour occuper pendant quelques mois (sauf si vous avez Mario Kart 8 Deluxe dans votre ludothèque).

En revanche, Beenox va devoir retravailler les sessions en ligne, criblées de pépins techniques à l'heure où nous écrivons ces lignes. Avec un peu de chance, des mises à jour permettront de nettoyer les bugs qui empêchent d'apprécier le multijoueur dans des conditions acceptables (déconnexions, gels d'écran, etc.). Invitez plutôt des potes chez vous, à l'ancienne.