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Pourquoi le Xbox Game Pass imaginé par Microsoft est un vrai « Netflix du jeu vidéo »

Microsoft a lancé son Xbox Game Pass sur PC. Avec l'arrivée d'un appareil en plus, le service a de plus en plus l'allure d'un Netflix du jeu vidéo réussi.

Alors que Google a pris le devant de la scène par surprise avec Stadia, l'offre du géant de Mountain View n'a pas grand-chose à voir avec ce qu'on pensait qu'il serait : ce n'est pas un Netflix du jeu vidéoCertes, le streaming est au cœur du projet, mais la méthode de distribution des jeux reste classique : on achète à l'acte. De l'autre côté, on trouve un Microsoft bien plus discret sur ses projets, mais ô combien plus malin quand il s'agit de toucher les joueuses et les joueurs. La mise à disposition par surprise de l'abonnement Xbox Game Pass pour PC lors de l'E3 2019 en est la preuve.

Car le Xbox Game Pass est peut-être le premier véritable Netflix du jeu vidéo, dans la mesure où il a compris l'essentiel de l'offre de SVoD : offrir, à prix fixe et non rédhibitoire, un accès illimité à un catalogue de titres qui se renouvelle en permanence. Aujourd'hui, pour 3,99 € par mois (et 1 € pour la période d'essai), Microsoft propose sur PC, sur Xbox ou sur les deux, à peu près une centaine de jeux vidéo anciens et récents. Ils sont en partie issus des studios Microsoft, mais on trouve également quelques titres de studios tiers. Mieux encore : un grand nombre de jeux annoncés lors de la conférence E3 de Microsoft sera disponible sur le Game Pass. Flight Simulator inclus.

Netflix sans le streaming... pour le moment

Que manque-t-il à l'équation pour avoir un Netflix du jeu vidéo complet ? Le streaming, bien entendu. Aujourd'hui, ces jeux ont besoin d'un PC ou d'une Xbox pour tourner. Ils sont téléchargés et installés sur le système et n'ont plus besoin de connexion pour être lancés par la suite. Contrairement à Stadia, Shadow ou GeForce Now qui misent tout sur le cloud computing, Microsoft fait encore confiance aux machines locales pour exécuter les jeux vidéo. C'est la garantie que, avec la configuration suffisante, l'utilisateur n'aura pas de problème, quelle que soit sa connexion. En contrepartie, il faut un ordinateur puissant pour profiter des jeux tout à fond.

Un détail qui pourra être modifié dans les mois qui viennent. Microsoft prépare en effet toute l'architecture pour pouvoir proposer du streaming à la Stadia, et avec Google et Amazon, le géant de Redmond s'est imposé ces dernières années sur le cloud computing. Cette longueur d'avance technique, testée aujourd'hui sur xCloud, n'aura plus qu'à être activée quand le système sera prêt. Avec cette stratégie en deux temps, qui n'impose pas aux clients actuels de soumettre leur divertissement aux aléas de leur connexion, Microsoft se donne le temps de convertir doucement au Xbox Game Pass.

Et cette conversion est peut-être le dernier élément de cette stratégie qui semble finement dirigée : avec des utilisateurs et utilisatrices réels, abonnés au service, il est plus simple pour Microsoft de séduire des studios. On a supposé que le business model daté de Stadia pouvait venir de studios frileux à l'idée de grappiller des pourcentages d'un abonnement pour se rémunérer : avec Microsoft, qui a l'expertise dans le jeu vidéo et propose un concept intermédiaire avant de tout bousculer, les studios semblent plus sereins. On trouve dès aujourd'hui des titres de développeurs tiers dans le Game Pass, comme Football Manager, Rise of The Tomb Raider, ou encore, Metro Exodus.

Demain, ce Pass pourrait être absolument multi-plateforme : Microsoft a annoncé sa volonté de leur voir tourner sur PlayStation et Nintendo Switch et la version de Xcloud que nous testions tournait sur un Galaxy S10 sur Android.