Bandai Namco s’essaye au Dark Souls-like avec Code Vein. Pour le moment, nous ne sommes pas convaincus.

Sans Bandai Namco, la trilogie Dark Souls n’aurait peut-être pas été si grandiose. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le studio From Software est parti s’enticher d’Activision pour développer l’excellent Sekiro: Shadows Die Twice. Conscient que les Dark Souls ont donné naissance à un genre particulièrement apprécié, Bandai Namco s’est dit qu’il serait intéressant de se l’approprier à son tour. C’est dans cette intention louable que naît Code Vein, annoncé sur PlayStation 4, Xbox One et PC depuis un petit moment déjà.

Placé sous silence depuis sa première apparition publique et retardé à cette année, Code Vein est prêt à refaire — enfin — parler de lui. Nous avons eu la chance d’y jouer pendant quelques heures, le temps de vivre l’introduction du jeu et d’en découdre dans un donjon optionnelle à la difficulté harassante. Pour le moment, nous sommes loin d’être convaincus par la proposition de Bandai Namco.

Code Vein // Source : Bandai Namco

Code Vein

Source : Bandai Namco

Vampire, vous avez dit vampire ?

On ne pourra pas reprocher à Code Vein sa volonté de mettre en place un univers à l’identité assumée, même si certains auront du mal à imaginer des vampires amnésiques portant des masques à gaz dans une ambiance gothico-futuriste post-apocalyptique (ouf). En résulte une direction artistique typée animé au goût discutable, avec une hyper sexualisation des protagonistes féminins (vampire + jeu japonais = cocktail gagnant). En tout cas, Bandai Namco tient à souligner la narration moins cryptique que dans les Dark Souls, avec une intrigue plus simple à comprendre. Elle est articulée autour de ressources convoitées au sein d’un monde au bord de la dérive.

Une lourdeur pénible

Bandai Namco a repoussé Code Vein car il ressentait le besoin de lui offrir un petit coup de polish supplémentaire. À en juger par les quelques minutes en sa compagnie, les développeurs ont encore du travail à fournir pour enfanter un titre dénué de pépins techniques (exemple : les gros soucis de collision). Au-delà de l’aspect graphique décevant, c’est surtout le gameplay qui pose question. Si Bandai Namco assume l’exigence des Darks Souls et reprend quelques éléments clés (la gestion nécessaire de l’endurance, les attaques par surprise, les feux pour se reposer…), il accuse, pour le moment, d’une lourdeur pénible — dans les mouvements comme dans le rythme en général. Incompatible avec l’ambition consistant à se frotter aux Dark Souls (il faut un gameplay qui titille la perfection), elle transforme les combats en véritable calvaire, à la lisibilité et à la précision discutables (bon courage pour placer une parade).

Code Vein // Source : Bandai Namco

Code Vein

Source : Bandai Namco

En guise d’éléments distinctifs, Code Vein s’appuie sur un système de classes baptisées Blood Codes. Elles permettent de se spécialiser, sachant qu’on peut en changer à l’envi pour ne pas s’enfermer sur un seul et même chemin tout tracé. Un excellent point avec, pour chaque cas, des armes et des pouvoirs spécifiques (à débloquer grâce à l’expérience accumulée). Cet arsenal varié ne sera pas de trop pour affronter une horde de monstres plus agressifs les uns que les autres. Code Vein invite en outre à jouer l’intégralité de l’aventure en duo. D’ailleurs, il y aura toujours un personnage pour vous accompagner dans vos missions. Il pourra par exemple vous ressusciter ; une aide qui s’avère précieuse au moment de combattre les boss.

À l’arrivée, Code Vein est encore loin de se hisser à la hauteur du genre dans lequel il rêve de se faire une place, un genre où l’exigence réclame de l’équilibre et du soin accordé aux détails. Ces deux éléments font défaut à ce successeur naturel des Dark Souls, véritables références qui accouchent de comparaisons parfois très douloureuses. N’est pas From Software qui veut. Hélas.


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