92% des consommateurs veulent l'interopérabilité sur la musique
Voilà qui annonce du travail pour l'Autorité de Régulation des Mesures Techniques (ARMT).
L'association de consommateurs tire par ailleurs trois conclusions des résultats détaillés de son enquête, que l'on vous livre ici en brut :
1- Les consommateurs sont très mal informés et trompés sur les effets des DRM.
51 % des acheteurs de musique en ligne n'ont jamais été informés des restrictions d'usage imposées par les DRM (incompatibilités, nombre de transferts limités...) et 65 % pensaient pouvoir lire les fichiers sur différentes marques de matériels sans aucune contrainte.
72 % des utilisateurs d'un baladeur iPod pensent, à tort, qu'ils pourront écouter de la musique achetée sur d'autres plates-formes que iTunes (sur ce point, il faut préciser, ce que ne fait pas l'UFC, que l'ouverture de l'offre iTunes Plus facilite l'interopérabilité pour une partie du catalogue, même si le format employé n'est pas aussi courant que le MP3, ndlr).
2- Les consommateurs sont victimes des DRM
Alors que 82 % des acheteurs utilisent un lecteur portable, plus de 20 % ont d'ores et déjà fait l'expérience d'acheter de la musique en ligne sans pouvoir l'écouter sur leur baladeur numérique.
3- Les consommateurs plébiscitent l'interopérabilité
Pour 90 % des internautes interrogés, il est très important de pouvoir lire les fichiers et donc d'écouter la musique achetée sur des lecteurs de marques différentes.
Il manque une question à cette étude.
Sans attendre les premières décisions de l'ARMT, l'UFC-Que Choisir demande au gouvernement de prendre acte de ces résultats, et de "réviser la loi DADVSI pour retirer aux producteurs la liberté unilatérale d'imposer des DRM contraires aux droits élémentaires des consommateurs et à l'intérêt des artistes eux-mêmes".