Un influenceur a déposé plainte contre l’instagrammeur Fuckjerry. Il l’accuse d’avoir volé un mème pour promouvoir sa marque d’alcool.

Sur Instagram, Elliot Tebele alias Fuckjerry est une véritable star : il compte pas moins de 14 millions d’abonnés. Il doit sont succès uniquement à des publications de contenus marrants déjà existants, publiés sur les réseaux sociaux par d’autres internautes. Comme on pouvait s’y attendre, l’un d’entre eux a décidé de l’attaquer en justice pour lui avoir volé un mème, a révélé The Verge jeudi 21 mars.

Un mème utilisé pour promouvoir sa marque de tequila

Sur son compte, Fuckjerry publie plusieurs fois par semaine des messages ou photos drôles qu’il trouve surtout sur Twitter. Il ne publie rien d’original, mais cela suffit à faire sa renommée et son business.

Une plainte a été déposée contre lui mardi 19 mars dans l’État de New York, aux États-Unis. Elle porte sur la réutilisation d’un mème publié par un influenceur nigérian, Femi Factor, par Fuckjerry. Ce dernier s’en est servi non seulement pour gagner des likes et abonnés, mais aussi pour promouvoir sa marque de tequila, JAJA Tequila.

La publication en question est une conversation par messages. Une personne s’excuse d’avoir quitté une soirée précipitamment, en expliquant qu’elle est en train de rentrer chez elle en Uber. Son ami lui répond que la soirée ayant lieu chez lui, elle ignore où il est en train d’aller. Fuckjerry a repris cette blague à son profit avec la légende : « moi après mon 6e verre de @JAJA ».

Internet, 2019

On ignore si la conversation a vraiment été créée par l’influenceur qui porte plainte. The Verge affirme que des versions avaient été publiées avant, mais nous ne sommes pas parvenus à les retrouver. Que ce soit le cas ou non, Femi Factor estime que le fait que Fuckjerry ait publié une image contenant son commentaire écrit au-dessus de la conversation est suffisant pour avoir porté préjudice. Un porte-parole de Jerry Media, l’entreprise d’Elliot Tebele, a indiqué qu’ils se battraient contre une plainte jugée « futile ».

Cette histoire est révélatrice d’un phénomène croissant sur le web : les republications de contenus humoristiques pour gagner des abonnés (et donc, de l’argent). Il n’est pas toujours simple d’identifier les détenteurs des droits d’auteurs d’un mème. Du fait de la viralité de ces contenus, on ignore en fait bien souvent par qui ils ont été créés. Fuckjerry cependant, ne semble jamais avoir cherché qui pouvait être crédité.

Sous le feu des critiques, notamment pour avoir promu sur son compte le Fyre festival qui s’est avéré être une immense arnaque, il avait annoncé début février qu’il allait changer de méthodes. Jusqu’alors, il republiait des textes et images sans le nom de la personne qui les avait mis en ligne. Désormais, l’instagrammeur (grand prince) inclut dans ses captures d’écran le pseudonyme des internautes.

Le plaignant dont le pseudonyme n’apparaissait pas sur le compte Fuckjerry demande des dommages et intérêts, pour un montant de 150 000 dollars.

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