Fortnite est poursuivi en justice à cause de butins aléatoires virtuels qui n'existent plus
Un recours en action collective été déposé devant le tribunal californien, le 28 février 2019, par le père d'un enfant fan de Fortnite.
Fortnite se décline en deux modes. Le plus célèbre, et le plus récent, est un Battle Royale : 100 joueurs s'affrontent sur une île. Celui-ci ne contient pas de coffre à butin aléatoire (ou loot boxes) payant. En revanche, le plus ancien, appelé Save The World, en contenait jusqu'à récemment. Le 30 janvier dernier, le studio Epic Games a annoncé y mettre fin, ayant conscience que l'industrie du jeu vidéo est en train de les faire disparaître petit à petit, notamment après les réactions des pouvoirs publics.
Mais cette décision, prise il y a seulement un mois, n'a pas empêché ce parent américain de lancer son recours contre les années de « loot boxes » qui se sont écoulées. « Epic Games a perfectionné un schéma prédateur qui exploite les joueurs, dont des mineurs », assène la plainte, « en les encourageant à acheter des loot boxes en jeu dans l'espoir d'obtenir toujours le meilleur butin possible. »
Les loot boxes sont des objets virtuels payants dont le contenu est caché. C'est uniquement en payant que l'on découvre ce que contenait le fameux coffre virtuel. Or Epic Games a changé cette pratique le mois dernier, annonçant que le contenu de ses « lamas virtuels » serait désormais visible avant achat.
Fortnite Save The World est un jeu payant, contrairement au mode Battle Royale. Dans ce jeu où les joueurs sont amenés à coopérer pour abattre des monstres, « la progression est inextricablement liée à la récupération de loot », affirme la plainte. Le jeu encouragerait donc à l'achat de bonus, et donc nourrissait l'addiction de certains fans, tentés d'en acheter toujours plus, grâce à ce mécanisme de récompense mystère.
Après l'Europe, le gendarme américain du commerce (FTC) a décidé fin février 2019 de lancer une grande consultation autour de l'utilisation des loot boxes dans tous les jeux vidéo.