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Les Seven Deadly Sins sont de retour sur Netflix : que vaut cette deuxième saison ?

Six mois après sa diffusion initiale au Japon, la suite de The Seven Deadly Sins est enfin disponible sur Netflix. À l’heure du simulcast où les fans français d’animés découvrent les titres quelques heures après les japonais, cette programmation tardive apparaît presque hors-sujet.

Nous sommes fin 2014, Naruto se termine, Bleach touche à sa fin, Hunter x Hunter est en pause depuis un moment et D.Gray-man est quasiment abandonné. Une place pour un manga shônen est donc à prendre pour régner auprès de One Piece et L’Attaque des Titans. Parmi la nouvelle génération, un titre sort du lot : The Seven Deadly Sins (Nanatsu no Taiza en VO), débuté en 2012 par Nakaba Suzuki (Kongoh Bancho). Fort de leur expérience sur d’autres shônen à succès, le studio A-1 Pictures lance l’animé.

Mais pour ne pas dénaturer l’œuvre originale, seulement 24 épisodes ont été produits. À l’instar de Magi, la série sera rythmée et couvrira nettement plus de chapitres que les autres adaptations du genre. En somme, pas comme Pierrot (Naruto et consorts). Le tout certifié sans épisodes fillers ou réalisation poussive à la Black Clover. Tensai Okamura (Darker than Black), qui avait fait des miracles sur Blue Exorcist en 2011, s’occupe de transposer à l’écran le tout. Profitant de la fin de l’animé Hunter x Hunter, The Seven Deadly Sins a été un gros succès lors de sa diffusion.

Shônen et légendes arthuriennes

Après divers OAV, dont Signs of Holy War (ou Les Marques de la Guerre Sainte) en 2016 que Netflix a essayé de vendre comme une saison 2, la suite des aventures des Sept Péchés Capitaux a repris cette année. Entre temps, le manga a toujours été classé dans le top 10 des ventes de manga au Japon et compte à ce jour 30 millions de volumes vendus. Pour cette nouvelle saison, Takeshi Furuta (Saint Seiya : Soul of God) occupe le poste de réalisateur et nous retrouvons une partie de la précédente équipe (notamment le talentueux Hiroyuki Sawano à la musique).

Les Seven Deadly Sins ont sauvé le royaume de Liones de la tentative de coup d’État du commandant des Chevaliers Sacrés, Hendrickson. Toutefois, ce dernier, possédé par l’esprit du démon Fraudrin, brise le sceau qui retenait les Dix Commandements. Cette unité d’élite du Clan des Démons envahit Britannia et sème la terreur sur son passage. Meliodas et ses compagnons reprennent les armes pour affronter ce nouvel ennemi. Mais quel lien Meliodas entretient-il avec ces guerriers démoniaques qui semblent bien le connaître ? Et où se trouve Escanor, le fameux dernier membre des Seven Deadly Sins qui pourrait être une aide utile dans cette bataille ?

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Trois ans pour voir arriver cette suite, c’est long. Les fans de L’Attaque des Titans savent de quoi nous parlons. Autant de temps séparant deux saisons peut générer une attente fébrile mais aussi tuer dans l’œuf l’intérêt pour la série TV. Si le manga se vend toujours très bien (le 34è volume sort ce mois-ci au Japon), ce Retour des Commandements n’a, semble-t-il, pas déchainé les passions. My Hero Academia est passé par là, devenant le nouveau chouchou des fans de shônen. En France, cette suite de The Seven Deadly Sins arrive presque trop tard, noyée dans le flot continuel des productions Netflix. C’est regrettable car cette saison surpasse nettement la précédente.

Après quelques courts arcs introductifs et une première grosse menace éliminée, les choses sérieuses débutent avec l’affrontement contre les Dix Commandements. The Seven Deadly Sins suit le schéma classique des shônen avec des adversaires toujours plus puissants à combattre. Les héros sont ainsi obligés de s’entraîner pour pouvoir rivaliser en force. Autre passage obligé du genre : le fameux tournoi. Bien que déjà présent dans la saison précédente (prétexte pour justifier un combat Meliodas/Ban), cette nouvelle joute connaît un dénouement pour le moins surprenant. L’œuvre de Nakaba Suzuki ne réinvente rien. Elle s’inspire, comme tous les shônen depuis près d’un quart de siècle, de Dragon Ball. Mais elle propose souvent bien plus d’idées que la concurrence.

Plus mature sur le fond

Le clou du spectacle du Retour des Commandements est sans conteste l’entrée en scène du dernier membre des Seven Deadly Sins : Escanor, le Lion de l’Orgueil, réputé pour être l’homme le plus fort au monde. Nakaba Suzuki a eu une idée de génie pour son personnage : le jour, c’est un puissant guerrier, tandis que la nuit, c’est un petit homme chétif et timide. Il est, à la fois un ressort comique irrésistible et un monstre de charisme, nous offrant ainsi les meilleures séquences de toute la série (sa première apparition, le combat contre Estarossa…). Cette deuxième saison nous donne aussi l’occasion d’aller explorer le passé de Meliodas et de Ban. Le premier via notamment sa relation avec Liz et le second avec Zhivago, l’unique figure paternelle auquel il a pu se rattacher étant enfant. Des histoires touchantes qui donnent du relief à ces personnages.

Plus ambitieux sur la forme et plus mature sur le fond, ce nouvel arc donne toutefois l’impression de visionner une saison de transition. Voir un préambule d’un futur climax qui s’annonce apocalyptique. Les membres des Dix Commandements ne sont pas tous exploités. Estarossa et surtout Zeldris auront un rôle plus important dans le futur, ce qui explique leur présence amoindrie ici. À l’instar de nombreux shônen (pour ne pas dire la plupart), un manque d’intensité dramatique se ressent sévèrement. On ne craint pas pour le sort de nos héros. Même lorsqu’un personnage décède, il revient deux épisodes plus tard encore plus en forme qu’auparavant.

Nakaba Suzuki a annoncé récemment que son manga se terminera l’an prochain, aux alentours du tome 40. Ce qui laisse amplement de quoi faire une saison de plus, voire deux. En espérant qu’A-1 Pictures ne lâche pas l’affaire d’ici là, faute de ventes suffisantes en support physique (comme Magi). Mais ne leur portons pas malchance et attendons plutôt le long-métrage Prisoners of the Sky, sorti cet été au Japon. Le hasard du calendrier veut que ce soit au même moment que le film My Hero Academia, qui engrangea, au final, le double d’entrées.

Dans ce standalone, nos héros partent à la recherche d’un ingrédient spécial, le "poisson du ciel", pour fêter l’anniversaire du roi. Mais arrivé sur une île volante, Meliodas est confondu avec quelqu’un d’autre et envoyé en prison. Les premiers avis parlent d’un film doté d’une réalisation soignée mais au script particulièrement faible...

Les deux saisons et les OAV Les marques de la guerre sainte sont diffusées sur NetflixLa première saison est aussi disponible en coffret Blu-ray et DVD édité par Kana sur Anime-Store.