Découvrez chaque semaine un jeu de société que nous avons sélectionné pour vous (avec amour et passion). Cette semaine, c’est Azul qui est à l’honneur.

Retour en arrière de quelques siècles. Au XVIème plus exactement. Dans la résidence de Manuel 1er, alors Roi du Portugal. Armés de vos truelles, qui sera le meilleur décorateur, digne d’embellir les murs du Palais Royal d’Evora ?

Chaque joueur dispose d’un plateau individuel représentant son mur de cinq carreaux sur cinq qu’il doit décorer. En face du mur, des lignes de motif. La première ligne ne comporte qu’un emplacement. La suivante deux. Et ainsi de suite jusqu’à cinq.

Azul

Au centre de la table, plus ou moins de fabriques en fonction du nombre de joueurs (neuf quand on joue à quatre). En début de manche, chaque fabrique se voit garnir de quatre tuiles piochées au hasard dans un sac. Ces tuiles bien épaisses en bakélite ont les mêmes motifs et couleurs que les carreaux des murs.

À tour de rôle, chaque joueur prend des tuiles et les ajoute à l’une des lignes de motif de son plateau individuel. Chaque ligne ne peut accueillir que des tuiles d’une même couleur, il est interdit de les mélanger. Pour choisir ses tuiles, deux possibilités : soit on prend toutes celles d’une même couleur d’une des fabriques et on place les restantes au centre de la table, soit on prend toutes les tuiles d’une même couleur du centre de la table.

Mais attention, si on ne dispose pas de suffisamment de place pour placer toutes ces tuiles, celles en trop tombent à terre et se cassent, nous pénalisant de points négatifs.

Azul

Les joueurs jouent ainsi l’un après l’autre et la manche prend fin dès que toutes les tuiles ont été prises. On passe alors à la décoration du mur. Si une ligne de motif est complète, l’une des tuiles vient combler le carreau correspondant du mur, les autres étant défaussées. Les lignes incomplètes restent en place pour la manche suivante. On procède ainsi pour les cinq lignes et on marque des points à chaque fois, en fonction des tuiles adjacentes déjà placées sur le mur. Une tuile isolée ne rapporte qu’un point. Par contre, si la tuile nouvellement placée est contiguë à d’autres, verticalement et/ou horizontalement, cela rapporte autant de points que de tuiles continues.

On remplit les fabriques de tuiles pour la manche suivante, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un des joueurs ait complété au moins une ligne de cinq tuiles de son mur. Les lignes et colonnes remplies du mur rapportent des points supplémentaires. Le joueur disposant du plus grand score remporte la partie.

Pourquoi c’est bien

Azul attire en premier lieu grâce à son matériel. La couverture explose de couleurs et de motifs. Les tuiles sont épaisses et vraiment agréables à manipuler.

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Mais une fois la première partie terminée, c’est grâce à sa mécanique qu’on y revient. Cette dernière est d’une simplicité déconcertante, mais d’une réelle profondeur. C’est vraiment addictif.

Terriblement addictif

L’interaction entre les joueurs est bien présente puisqu’il faut sans cesse regarder ce que choisissent les autres et où en sont leurs plateaux individuels pour ne pas leur laisser trop d’opportunités. Bien évidemment, c’est plus facile avec un seul adversaire en face de soi que trois.

On est constamment tiraillé par les choix possibles et on croise les doigts à presque chaque tour pour qu’aucun adversaire ne vienne contrecarrer notre plan, ou au contraire pour qu’il joue tel coup qui nous donnera une nouvelle opportunité.

Azul

Le verso des plateaux individuels propose un mur pour les joueurs expérimentés. En effet, celui-ci est totalement vierge de motif, et laisse donc libre choix quant aux carreaux à y placer. On pourrait penser de prime abord que cela facilite les possibilités. Bien au contraire, car les choix imposés nous prennent par la main et dirigent notre réflexion, alors qu’une trop grande liberté a tendance à nous perdre.

Bref, Azul est malin, aussi agréable à regarder qu’à manipuler, et surtout terriblement addictif. Il a remporté le prix de l’As d’Or au Festival des Jeux de Cannes de cette année, la plus haute distinction ludique française. Et il est en finale pour le prestigieux Spiel des Jahres (le jeu de l’année en Allemagne), l’équivalent ludique des Oscars. Et c’est surtout un gros coup de cœur en ce qui nous concerne.

  • Azul est un jeu de Michael Kiesling
  • Illustré par Philippe Guérin et Chris Quilliams
  • Édité par Next Move
  • Pour 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans
  • Pour des parties d’environ 30 à 45 minutes
  • Au prix de 35,90 € chez Philibert

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