Netflix s'insurge contre le passéisme des festivals, Cannes dans le viseur
En déplacement à Séoul où il venait célébrer le cinéma de Bong Joon-Ho, Ted Sarandos a répondu aux organisateurs du festival de Cannes en leur rappelant que leur mission première est selon lui de « célébrer les arts sans tenir compte de leurs plateformes de diffusion.
Reed Hasting, sur sa page Facebook où le CEO de Netflix est toujours bavard, dénonçait plus tôt « l'ordre établi qui serre les rangs contre nous » en ciblant « les exploitants qui veulent nous empêcher d'être en compétition à Cannes. »
Il faut dire que la mauvaise surprise réservée par Cannes à Netflix reste très localisée : en effet, dans les grandes économies du cinéma (États-Unis, Corée et Angleterre) un deal a déjà été trouvé pour que l'œuvre de M. Bong soit diffusé et en salles et sur la plateforme le même jour.
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M. Bong voit lui cette polémique avec un regard très distant. Il explique « Je ne prends pas cela très au sérieux, à la fin le cinéma et le streaming coexisteront. » Il a poursuivi sa réponse en s'appuyant sur une comparaison : « J'ai vu récemment un film français des années 1960 dans lequel un personnage se lamentait sur le fait que le cinéma serait condamné à cause de la télévision mais regardez ce qu'il se passe maintenant... Aujourd'hui, les gens regardent les films en salle, ou via Blu-Ray, via des téléchargements légaux... ou Netflix. »