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Test de Mario Kart 8 Deluxe sur Switch : le luxe d’avoir le choix

Un peu plus d'un mois après son lancement, la Nintendo Switch se paie le luxe d'accueillir un Mario Kart. Mario Kart 8 n'est pas son Mario Kart, mais cela reste un Mario Kart quand même. 

Si Nintendo a osé lancer la Switch avec peu de jeux inscrits à son line-up de lancement, le constructeur a opté pour une stratégie visant à alimenter le catalogue régulièrement. Cette optique lui permet de proposer très vite un Mario Kart, fleuron de ses marques maison, sur sa console hybride. Il faut bien reconnaître d'emblée qu’il y a tricherie puisqu’il s’agit d’un portage du jeu naguère sorti sur Wii U.

Mais toujours est-il que personne ne boudera son plaisir d’avoir la possibilité de jouer à un Mario Kart sur la Switch. D’autant que cette version estampillée Deluxe, et non pas Remastered comme il est coutume d’appeler ce genre de jeu, ne manque clairement pas d’arguments.

Quantité

Avec 48 circuits dans sa cartouche, Mario Kart 8 Deluxe mise clairement sur la quantité en rassemblant les contenus proposés dans les DLC. Les joueurs Wii U pesteront sur l’absence de piste inédite par rapport à ce qu’ils connaissaient déjà. Mais les autres auront tout le loisir de piloter dans des environnements misant autant sur la fraicheur que sur la resucée.

Le casting de personnages, boosté par quelques exclusivités, offre également du choix de manière à ce que tout le monde y trouve son compte. En outre, Nintendo a eu la bonne idée de tout débloquer d’entrée, y compris le mode 200cc, exception faite de quelques éléments de personnalisation à récupérer au moyen des pièces.

Mario Kart 8 Deluxe se distingue aussi de Mario Kart 8 sur certains éléments de gameplay. On pense au pilotage assisté pour aider les plus jeunes (activé d’office, il est utile de le préciser), à l’intégration des double objets à la Double Dash ou au retour des vrais modes batailles, avec des arènes et des variantes en veux-tu en voilà. Ceci étant, la prise en main n’a pas bougé d’un iota et s’articule toujours autour des valeurs d’accessibilité, pour un plaisir immédiat, et de technicité, pour accrocher sur le long terme.

Des années après sa création, forte d’avoir su faire évoluer sa formule depuis tout ce temps, la licence Mario Kart est devenu un modèle de convivialité. Ce huitième opus sur Switch ne déroge pas à cette règle : que ce soit entre amis en local (jusqu’à huit avec plusieurs consoles), ou en multijoueur en ligne (jusqu’à douze).

Et qualité

Mais la grande force de Mario Kart 8 Deluxe tient assurément dans les qualités intrinsèques de la Nintendo Switch, laquelle est garante d’une modularité à nulle autre pareille. En mode portable, vous avez le meilleur MK possible disponible en format poche. En mode télé, vous avez le MK au contenu le plus généreux jamais sorti.

En mode semi-nomade, vous avez l’opportunité de taper une petite partie avec un pote n’importe où, n’importe quand, chacun un Joy-Con dans les mains. Certes, l’ergonomie en pâtit quelque peu mais on n’y pense pas trop pour une course de quelques minutes une fois de temps en temps (l’ami des pauses déjeuner). À noter qu’on peut bel et bien jouer à quatre sur le petit écran de la tablette, mais il faudra sortir les loupes pour y voir clair.

On comprend mieux, dès lors, pourquoi Nintendo a choisi le suffixe Deluxe plutôt qu’autre chose : en effet, Mario Kart 8 Deluxe s’appuie sur le luxe d’offrir le choix aux joueurs de s’amuser avec MK comme ils l’entendent. En ce sens, le jeu de course arcade devient le porte-parole de l’argument hybride de la Switch, matérialisant ses avantages démontrés -- et compris -- lors de la toute première vidéo de présentation.

À toute ces qualités mentionnées plus haut s’ajoute un habillage d’excellente facture. Sur l’écran de la tablette, Mario Kart 8 Deluxe est visuellement impressionnant et bluffant dans son association d’éléments chatoyants, colorés et détaillés, n’oubliant pas d’assurer un confort technique nécessaire à la frénésie de ses courses (le framerate à 60 fps, en plus concret). Sur un téléviseur, l’effet wahou est légèrement atténué. Parce que nous sommes en 2017 et qu’il y a beaucoup plus beau sur le marché. Et parce que quelques menus défauts ressurgissent, comme le crénelage des bords (aliasing).

On ne sera pas aussi élogieux dès lors que l’on joue à plus de deux joueurs. Pour assurer la fluidité de tous les instants, Nintendo a été obligé de revoir ses standards à la baisse. À quatre, le rendu perd de son pouvoir attractif et le framerate descend à 30 fps. Rien de bien méchant non plus puisque le fun n’est jamais bridé ou sacrifié sur l’autel de quoi que ce soit.