Streaming : Deezer évite toujours soigneusement les USA
Pas d'aventure américaine pour Deezer. Du moins, pas encore. Malgré une forte levée de fonds lui ouvrant un nouveau champ des possibles, la plate-forme d'écoute musicale continue de suivre sa stratégie de développement à l'international en misant sur les pays émergents et en évitant toujours avec soin les USA, un pays dont le marché musical est très concurrentiel.
Deezer s'implantera-t-il un jour aux États-Unis ?
La position du groupe n'a pas changé, malgré une levée de fonds exceptionnelle de 100 millions d'euros auprès du fonds d'investissement russo-américain Access Industries, qui détient Warner Music depuis maintenant un an. À l'occasion d'une conférence de presse, le patron de Deezer, Axel Dauchez, a confirmé la stratégie générale du groupe à l'international.
"Nous voulons apporter de la musique nouvelle à des pays isolés musicalement, en brisant les vieux réseaux de distribution de musique. Nous sommes convaincus qu'en amenant plus de personnes à essayer le service - incluant ceux qui ne connaissent pas encore le modèle d'abonnement -, Deezer va devenir une nouvelle façon d'écouter de la musique à l'échelle planétaire", a confié le PDG du service, cité par Music Week.
À terme, ce sont 160 pays qui doivent être couverts par Deezer. La plate-forme a annoncé ce mercredi que son service va être présent dans 76 États supplémentaires, tous situés en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. L'entreprise continue ainsi de mettre l'accent sur les pays émergents, là où se trouve la plus forte croissance potentielle pour son service d'écoute de musique.
Est-ce à dire que Deezer ne se lancera jamais sur le marché américain ? Non, bien sûr. Mais les conditions actuelles ne conviennent pas à la plate-forme. Car si entrer sur le marché est une chose, à condition d'avoir tissé un accord avec les maisons de disques et les principaux labels indépendants, encore faut-il séduire un public déjà très sollicité par une pléthore de services déjà installés dans le paysage.