Le financement de l'audiovisuel public doit être "sans tabou", prévient Filippetti
Aurélie Filippetti n'exclut ni un retour de la publicité après 20 heures sur France Télévisions, ni une évolution de l'assiette fiscale de la contribution pour le service public audiovisuel afin de sécuriser le financement de l'audiovisuel public. Pour la ministre, le débat doit être "absolument sans tabou".
Aurélie Filippetti ne veut écarter aucune option.
"La suppression brutale de la publicité après 20h a déstabilisé le système, et les compensations budgétaires qui ont été prévues ont emmené un léger sous-financement de France Télévisions", a souligné Aurélie Filippetti. "Je suis très ouverte, je pense qu'il faudra qu'on soit absolument sans tabou. Il faut envisager toutes les solutions. Il y a évidemment la question du retour de la publicité ou non après 20h".
La ministre a également évoqué, une fois encore, "la question de l'assiette fiscale de la contribution pour le service public audiovisuel", qui est un autre levier possible pour sécuriser le financement de l'audiovisuel public. Si l'idée d'étendre cette contribution aux ordinateurs a été rejetée par le gouvernement, celui-ci affirmant ne pas être au courant, le sujet n'est toutefois pas définitivement écarté.
Mais l'extension de la redevance à d'autres appareils que les téléviseurs n'est pas la seule option possible. Le gouvernement peut également opter pour une augmentation du montant prélevé par foyer fiscal (quel que soit le nombre de téléviseurs détenus). En 2012, un foyer fiscal situé en métropole paie 125 euros tandis qu'un foyer fiscal vivant dans les départements d'outre-mer verse 80 euros.