Les majors veulent croire à la musique légale en Chine
Tout est bien qui finit bien.
L'accord entre Baidu et One-Stop China, une entreprise commune chapeautée par les trois majors, porte sur un catalogue de 500 000 titres, dont 10 % seront des chansons chantées en cantonais et en mandarin. Prévu pour durer deux ans, l'accord prévoit également que les chansons seront stockées sur les serveurs du moteur de recherche chinois. La lecture directe (streaming) sera possible tout comme le téléchargement payant.
La rémunération des ayants droit sera effectuée en prenant en compte le nombre d'écoutes en streaming et les téléchargements par fichier MP3. En contrepartie, les trois majors mettent un terme à l'action en justice engagée depuis plusieurs années. Elles accusaient le moteur de recherche chinois de fournir des liens vers des services de téléchargements illicites.
Le succès du partenariat entre Baidu et One-Stop China reste à démontrer. À en croire l'International Federation of the Phonographic Industry (IFPI), un organisme chargé de faire respecter les droits d'auteur de l'industrie du disque dans le monde entier, 99 % de la musique numérique disponible en Chine est piratée. La plate-forme légale aura fort à faire pour convaincre les internautes chinois.
En mars dernier, les services du gouvernement américain avaient dressé une liste des sites "devenus des hubs notoires pour les activités illicites". À côté des traditionnels sites de liens BitTorrent, comme The Pirate Bay, IsoHunt ou BTjunkie, les autorités américaines avaient également cité Baidu, l'accusant d'indexer les "liens profonds" menant vers des contenus piratés.