La Sacem conduit un site de génériques à sa probable fermeture
C'est l'histoire banale d'un site mené à la fermeture par l'appétit dévorant de la Sacem, et surtout par l'absence d'une licence globale qui résoudrait toutes ces difficultés, puisque les droits seraient payés d'office par l'extension de la taxe pour copie privée aux échanges sur Internet.
Mais la Sacem, qui est dans son rôle de collecteur de droits, a demandé à l'auteur du site de sortir le carnet de chèques. La société de gestion collective demande à Coucoucircus de payer 0,005 euros par écoute de générique. Pas cher, en apparence. Mais en pratique, "si 8 000 génériques sont en moyenne écoutés 5 fois dans une journée, Coucoucircus doit reverser à la SACEM 200 € par jour, soit 6 000 € par mois", calcule le créateur du site. Par ailleurs, si les recettes devaient excéder cette première redevance, la Sacem demanderait alors le paiement de 10,5 % des recettes.
Ne pouvant régler de telles redevances, l'auteur de Coucoucircus a désactivé l'écoute des génériques, et mis le site en vente. Non pas pour en tirer profit, mais parce que la Sacem pourrait demander le paiement d'arriérés que seul un éventuel repreneur pourrait assumer.
"Il faut savoir que Coucoucircus n'a jamais eu dans l'optique de porter préjudice aux auteurs. Je comprends bien ce que la SACEM réclame, mais jamais aucun auteur n'est venu demander réclamation parce qu'on utilisait son œuvre sur coucoucircus. Pire que ça, certains d'entre eux ont même fait la démarche de demander à ce que leur œuvre figure sur le site. Ces gens là ont bien compris que coucoucircus pouvait être considéré comme un espace de publicité gratuite pour leur œuvre", explique le webmaster sur son forum.
"Rendre le site payant n'a jamais été dans l'optique de coucoucircus et le site perdrait beaucoup d'intérêt", ajoute-t-il. Une "proposition très sérieuse" de refonte du site lui aurait cependant été faite, qui permettrait d'assurer la viabilité du site. A suivre.