« Napster is coming » ou comment Rhapsody veut utiliser le roi du P2P
Rhapsody est un service de streaming musical comptant aux États-Unis pas moins de 3,5 millions d'utilisateurs.
Toutefois, en quinze ans d'existence, Rhapsody a eu l'occasion en 2011 de racheter son plus ancien et très illégal rival, Napster. Aussi connu comme le fossoyeur de l'industrie musicale à une époque pas si lointaine où le terme uberiser n'était pas utilisé dès qu'un secteur traversait une mutation numérique, Napster avait fini par lancer une offre légale de streaming, trop en retard par rapport à la concurrence... En tout cas, aujourd'hui, la marque appartient à la société derrière Rhapsody qui l'utilise au Canada mais aussi en France où Napster a été ressuscité pour brander une plateforme de streaming audio très proche du Rhapsody originel.
Désormais, Rhapsody pourrait bien même sur le sol américain s'appeler Napster. C'est du moins ce que laisse entendre le dernier communiqué de l'entreprise, dans laquelle elle se fend d'un « Napster is coming ». Un choix qu'on imagine principalement marketing, déjà pour homogénéiser la marque Napster à travers le globe, mais aussi pour faire revenir de nos mémoires encombrées nos souvenirs des prémisses du P2P.
Car au delà d'être le symbole du début de la piraterie en ligne, des longues soirées de téléchargements à 70 ko/s (les soirs de beau temps), et de la fin de l'ère de l'abondance dans l'industrie musicale, Napster est une part de l'histoire numérique de ces vingt dernières années. En somme, avec un rebranding nostalgique, Rhapsody cherche peut-être à attirer les anciens pirates, assagis par le streaming payant ou financé par la publicité...