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X-Men : Apocalypse manque d'inspiration

Avec X-Men : Apocalypse, Bryan Singer réalise son plus mauvais opus de la série, qui ne trouve jamais le ton juste. Le film restera un divertissement apprécié des fans du genre, mais vous ne manquerez rien à faire l'impasse.

Un X-Men sans grand intérêt ?

On ne peut pas dire de X-Men : Apocalypse qu'il s'agit d'un très mauvais film. On ne dira certainement pas que ça en est un bon. Spécialiste du genre puisqu'il en est déjà à son quatrième X-Men et qu'il en prépare actuellement un cinquième, Bryan Singer rempile avec application mais sans la moindre ambition, en suivant à la lettre le cahier des charges imposé par la 20th Century Fox qui produit la série Marvel.

Le film prend racine en Égypte à l'ère des pharaons, 3 600 ans avant Jésus-Christ, lorsque le très puissant mutant Apocalypse (incarné par un Oscar Isaac méconnaissable) se retrouve enseveli sous une pyramide, à l'issue d'un énième transfert de conscience vers le corps d'un mutant dont il s'accapare les pouvoirs. Immortel, celui qui était autrefois traité par les hommes comme une divinité se réveille quelques cinq millénaires plus tard, dans des années 1980 où les mutants discriminés livrent des combats à mort dans des cages pour amuser les humains, qui se menacent de destruction nucléaire.

apocalypse

Le mutant-dieu y découvre une humanité plus pervertie que jamais et se promet donc de faire table rase et de ré-imposer son autorité divine sur le monde, en réunissant une équipe de choc avec ses quatre « cavaliers de l'Apocalypse » : Magneto, Storm, Angel et Psylocke. Il trouvera bien sûr sur son chemin le fameux professeur Xavier (James McAvoy) qui, lui aussi, réunit les fameux « X-Men » dans son école pour mutants.

Calqué sur une trame narrative totalement attendue, X-Men : Apocalypse ne réserve au spectateur aucune surprise, aucun génie scénaristique, et échoue dans sa tentative d'éviter le manichéisme des personnages. Toute la première partie du film (plus d'une heure) est hélas d'un ennui total, qui confine parfois au pathétique lorsque la présentation des personnages clés s'enchaîne sans véritable liant, et sans grand charisme, avec en toile de fond usée les traumatismes de la seconde guerre mondiale. Les dialogues sont plats — sans doute la VF que nous avons subi n'a-t-elle pas aidé, l'humour trop rare, l'histoire confuse, et l'ambiance des années 1980 sous-exploitée, quand elle n'est pas lourdement présentée à grand renfort de clichés (Pac-Man).

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X-Men au pays d'Auschwitz

Certaines scènes sont carrément gênantes (le costume ultra-sexy de Psylocke planté dans le décor des camps d'Auschwitz…), d'autres d'un manque d'originalité affligeant (le téléviseur sondé par Apocalypse…). Le seul petit éclat créatif du film, sur fond de Sweet Dreams d'Eurythmics, est tellement mal amené que cette scène extrêmement chorégraphiée et plutôt bien réalisée est beaucoup trop décalée, avec un Vif-Argent qui n'a aucune crédibilité. Dommage.

Et pourtant, ça reste un X-Men, que les amateurs de films de super héros apprécieront pour cette qualité. Une fois la première partie du film péniblement regardée, la seconde partie toute entière consacrée à l'action s'enchaîne avec une parfaite maîtrise du genre, qui fait oublier les bâillements et nous rappelle qu'il s'agit avant tout d'un divertissement. Les scènes d'affrontements sont comme toujours très bien mises en scène, avec des effets spéciaux aussi réussis qu'on l'imagine (quoique), au service d'une histoire efficace qui réserve son lot de clins d'œil aux autres épisodes de la série.

Enfin on ne s'ennuie plus et on se laisse conduire jusqu'au feu d'artifice que l'on savait devoir attendre. Puis les explosions cessent, le rythme se calme, le générique de fin apparaît. Les spectateurs quittent la salle, sans joie ni déception. Ils ont vu le nouveau X-Men. Voilà. Le prochain en 2017.

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