La PSP Go boudée par les distributeurs qui ne peuvent plus vendre de jeux (MAJ)
Mise à jour : c'est aujourd'hui que sort la PSP Go. Sans surprise, elle n'est pas du tout mise en avant sur les sites de Micromania, Games, ou même de la FNAC.
C'est une opposition classique qui montre comment l'évolution technologique peut être freinée par les confits d'intérêts commerciaux.
Dévoilée au début de l'été, la PSP Go est une version allégée de la Playstation portable, sans lecteur UMD. La console doit être alimentée en jeux téléchargés sur le Playstation Store, soit directement en WiFi, soit par l'intermédiaire d'un PC ou d'une Playstation 3. Conséquence immédiate : les vendeurs de jeux vidéo, neufs ou d'occasion, sont exclus de la distribution des jeux pour PSP. Sony ne veut plus d'intermédiaire, et souhaite vendre directement ses titres auprès du consommateur, en profitant de la dématérialisation offerte par Internet.
Mais en réaction, la PSP Go qui doit débarquer en Europe le 1er octobre a du mal à trouver preneur chez les distributeurs, qui ne veulent pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Certains revendeurs tels que la chaîne australienne EB Games refusent purement et simplement de commercialiser la nouvelle console portable, officiellement au motif qu'elle aurait un prix trop élevé, et n'apporterait pas grand chose par rapport à l'ancienne PSP Slim & Lite. Officieusement, ils ne veulent pas vendre une console qui va faire que leurs clients ne reviendront plus chez eux pour acheter les jeux vidéo, qui seuls alimentent véritablement leur marge bénéficiaire.
Sony, qui cherchait surtout à lutter contre le marché du jeu vidéo d'occasion, pourrait se mordre les doigts. Les principales enseignes ont prévu de vendre la PSP Go pour conserver leur image de marque auprès de leur clientèle la plus exigeante, mais sans commander beaucoup d'exemplaires, et surtout sans aucun effort marketing pour la promouvoir.