Horizon Forbidden West : 1 an après, l'aventure d'Aloy mérite plus d'attention
Voilà une année révolue pour Horizon Forbidden West, sorti en février 2022 sur PS4 et PS5.
Alors, si Forbidden West était passé en dehors de votre champ de vision, laissez-nous le rappeler à votre bon souvenir. Laissez-nous vous donner d'excellentes raisons d'enfin lui accorder sa chance, un an après sa parution et, d'ailleurs, à quelques semaines du DLC Burning Shores.
Que de la beauté à l'horizon
Beauté et créativité main dans la main : c'est dans sa direction artistique qu'Horizon Forbidden West ne cesse jamais d'impressionner. Le jeu de Guerrilla n'appartient pas seulement aux jeux graphiquement réussis. La claque esthétique est l'une des meilleures jamais produites dans le monde du jeu vidéo. Raffiné dans les détails comme dans les grandeurs, Horizon Forbidden West émerveille dans son bestiaire, ses environnements, ses bâtiments, ses costumes. Peu redondant, le monde ouvert fourmille d'inventivité. Le sentiment d'exploration subjugue.
De région en région, les écosystèmes varient considérablement, tout en conservant une homogénéité globale. Bien que le déplacement rapide bénéficie d'un chargement d'à peine cinq secondes sur PS5, on ne mobilise cette fonction qu'avec parcimonie. Un jeu dans lequel le simple fait de s'y déplacer relève d'un petit plaisir, voilà qui n'est pas si courant, à plus forte raison dans les mondes ouverts qui peuvent vite tirer à l'ennui.
Aloy ou l'audace de l'optimisme
Sur le scénario, Horizon Forbidden West ne trouve peut-être pas la même puissance que son prédécesseur. La malédiction des épisodes 2 a aussi touché l'aventure d'Aloy : l'impression de découverte d'une nouvelle histoire originale est moins accentuée, le récit surprend moins. Dans Zero Dawn, on rencontrait l'héroïne pour la première fois et l'on reconstituait progressivement son histoire. À l'inverse, Forbidden West est en terrain connu, à l'avancée plus classique.
Mais, il serait dommage de lui faire un faux procès à partir de ce premier constat, tant l'univers reste riche, solide. Cette suite ne transige pas avec la véritable singularité de la franchise : une œuvre post-apocalyptique audacieusement optimiste. C'est aussi dans ce paradoxe que les deux opus d'Horizon trouvent leur intérêt. Dans un monde effondré, dangereux, Guerrilla a construit une héroïne lumineuse, qui ne transige jamais avec les valeurs auxquelles elle tient. De fait, l'optimisme d'Aloy devient le moteur narratif d'œuvre attachante.
Un gameplay immersif
Les mécaniques d'Horizon Forbidden West sont bien rodées. D'abord, parce qu'elles sont plaisantes et fluides, favorisant l'immersion. La dimension RPG oblige à accomplir des quêtes pour obtenir le bon niveau, sans vous y forcer à l'overdose. Chaque arme relève, de plus, d'une stratégie à part entière, avec ses propres combos. Le choix d'arsenal a un véritable impact sur la stratégie technique à adopter -- ce qui est loin d'être le cas dans tous les jeux où, parfois, les mécaniques sont similaires qu'importe cet élément. Seule ombre au tableau : l'absence, comme dans Zero Dawn, d'esquive (bien qu'un bouclier puisse être mobilisé).
L'usage de la Dual Sense, là encore, n'a pas été suffisamment loué. C'est, à l'heure actuelle, le jeu PS5 de type AAA qui donne le plus la sensation que la manette reflète les actions du jeu (bien que Ratchet & Clank s'en sorte bien avec une gâchette progressive). Même les portes n'ont pas toutes le même effet sur la manette, en fonction de son système d'ouverture.
En définitive, il est difficile de comprendre comment cette nouvelle aventure d'Aloy a pu être si peu mise en avant, tant dans les récompenses que dans les relais médiatiques. L'œuvre s'est tout de même écoulée à plus de 10 millions d'exemplaires, preuve s'il en faut que le public était tout de même au rendez-vous. Et, on espère que nos arguments vous aideront à franchir le pas -- les jeux dans l'univers d'Horizon font partie des bijoux vidéoludiques cochant à haut niveau toutes les cases (esthétique, graphismes, narration, personnage, gameplay).