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Tout est raté dans le jeu de société Challengers, mais on y prend quand même du plaisir

Challengers, notre jeu de société de la semaine, présente tout un tas de ratages. Et pourtant nous vous le recommandons tout de même… mais pourquoi donc ?

Dans Challengers, vous essayez de constituer la meilleure équipe, en la faisant évoluer au cours des sept rondes que dure une partie.

Au départ, tout le monde dispose des mêmes cartes : des personnages, avec une force, et parfois un pouvoir. Magicien, superhéros, adolescent, dinosaure… le roster est éclectique.

Mais, avant chaque match, vous pouvez ajouter jusqu’à deux nouvelles cartes, prises parmi un petit échantillon, et surtout retirer n’importe quelles cartes de votre paquet.

Puis vous affrontez un adversaire, ou éventuellement en réaffrontez un, selon le nombre de participants.

Challengers
Une partie en cours. // Source : Z-Man Games

Le match en lui-même est d’une simplicité déconcertante. Pire que ça même, puisqu’on ne décide d’absolument rien. Tout se joue comme une bataille, en mode auto battler.

Le premier joueur retourne la première carte de son paquet, résout son effet s’il y en a un, puis s’empare du drapeau. Son adversaire retourne ensuite des cartes jusqu’à égaler ou dépasser la force de la carte en face, puis s’empare à son tour du drapeau. Et ainsi de suite.

Quand une de vos cartes se fait éliminer, vous la placez sur un des six emplacements de votre banc. Toutes les cartes identiques ne prennent qu’une place, mais si vous venez à en manquer, vous perdez la confrontation.

De même, si vous jouez la dernière carte de votre paquet, mais que vous n’arrivez pas à battre la force adverse, vous perdez également.

Challengers
Exemples de carte. // Source : Z-Man Games

Chaque manche gagnée vous rapporte un trophée, équivalent à plus ou moins de points de victoire. À la fin des sept rondes, les deux joueurs en ayant le plus s’affrontent en finale : le gagnant remporte la partie.

Pourquoi jouer à Challengers ?

Tout est raté dans Challengers ! Les illustrations, évidemment, qu’on remarque en premier, vilaines à souhait. La qualité des cartes, plutôt fines. Le rangement, pas pratique du tout. Des problèmes d’ergonomie, avec des informations présentes sur certaines cartes, mais pas d’autres (pourquoi ?), ou une police de caractères dans laquelle les 1 et les 7 se ressemblent beaucoup trop. Même des erreurs de traduction et des termes utilisés à mauvais escient dans la version française. Bref, une catastrophe.

Vraiment, tout est raté dans ce jeu ? Non. Car malgré tous ces défauts d’édition, qui habituellement l’auraient éliminé d’office de notre sélection, Challengers propose une expérience de jeu grisante et un gameplay vraiment original.

Challengers
La boite du jeu. // Source : Z-Man Games

Ce n’est évidemment pas la partie affrontement la plus intéressante. Même si on aime voir sortir nos cartes dans le bon ordre, et qu’elles interagissent comme on l’avait prévu. À l’inverse, c’est un peu frustrant quand elles sortent dans le mauvais timing. Tout l’intérêt du jeu réside dans la construction de son paquet, avant chaque match.

En effet, les cartes sont réparties en différentes familles, chacune avec son type de pouvoir et ses spécificités, et en niveau, de A à C. Les cartes de niveau A sont globalement plus faibles, mais avec des synergies avec plus d’impact, alors que les cartes de niveau C ont une force brute plus importante, mais des pouvoirs moins importants, voire des défauts.

L’important est donc d’arriver à constituer un paquet avec des cartes qui fonctionnent bien ensemble, d’alterner entre puissances brutes et pouvoirs intéressants, tout en essayant de ne pas avoir trop de cartes différentes, pour ne pas encombrer son banc. Il faut aussi savoir retirer les cartes devenues trop faibles ou inutiles, sans non plus trop épurer son paquet, pour ne pas se retrouver à sec à la fin de la bataille.

https://www.youtube.com/watch?v=7BrD8D_MHrU

Attention tout de même au nombre de joueurs indiqué sur la boîte. Oubliez le mode solo, inintéressant. Ça tourne à deux ou trois, mais c’est surtout à partir de quatre que le jeu prend tout son intérêt. Et plus on est nombreux, meilleur il devient. C’est évidemment plus sympathique d’être un nombre pair de participants, pour éviter de jouer contre un bot. Mais les parties contre ce dernier ne sont pas inintéressantes, d’autant qu’il est plutôt coriace.

Bref, malgré sa palanquée de défauts, rédhibitoire en temps normal, force est d’admettre que Challengers propose un gameplay original, vraiment ludique, intriguant, et plutôt addictif. On se met alors à rêver d’une seconde édition, expurgée de ces problèmes, et, soyons fous, habillée d’une licence digne de ce nom (Pokémon, Marvel, Star Wars…). Le jeu passerait alors de très bon à excellent.

Note : les photos proviennent de la version anglaise, mais le jeu est intégralement traduit en français.