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Après avoir résisté à Vivendi, Ubisoft pourrait-il passer sous pavillon chinois ?

Tencent souhaiterait augmenter sa participation dans le capital d'Ubisoft, dans le but d'en devenir l'actionnaire principal. Il y a quelques années, la firme française s'est battue pour éviter un rachat par Vivendi. 

Ubisoft s'est battu comme un diable en 2018 pour éviter une OPA hostile de la part de Vivendi, qui détenait alors 27,27 % du capital. En 2022, il se murmure qu'un autre requin pourrait engloutir la firme française : Tencent. D'après les informations de Reuters publiées le 4 août, le géant chinois envisagerait de devenir l'actionnaire principal d'Ubisoft. Aujourd'hui, il détient 5 % du capital -- contre 15 % pour la famille Guillemot.

Le média s'appuie sur quatre sources pour relayer cette indiscrétion. Tencent serait visiblement prêt à investir jusqu'à 100 € par action pour consolider sa participation, alors que la valeur actuelle ne dépasse pas les 50 € (elle observe d'ailleurs une hausse). En 2018, Tencent avait déboursé 66 € par action pour entrer dans le capital. 

Ubisoft. // Source : Claire Braikeh pour Numerama

Tencent bientôt actionnaire principal d'Ubisoft ? 

Attention, nous sommes encore loin d'une acquisition d'Ubisoft par Tencent, mais c'est un scénario envisageable à plus ou moins long terme. La situation économique de l'éditeur français est loin d'être enviable, avec une année bien compliquée si l'on se penche sur le calendrier des jeux. Récemment, Ubisoft a repoussé la sortie d'Avatar: Frontier of Pandora, autrefois attendu pour fin 2022, et annulé pas moins de quatre projets. D'autres productions attendues se trouvent dans des cycles de développement infernaux (Beyond Good & Evil 2, le remake de Prince of Persia: The Sands of Time). Ce ne sont pas des signaux très positifs et les manœuvres financières de Tencent pourraient permettre d'empocher du cash très rapidement. 

« Tencent est très déterminé à conclure l’accord, car Ubisoft est un actif stratégique important pour Tencent », indique une source de Reuters. Le conglomérat asiatique, qui a des billes un peu partout, notamment au sein de grands acteurs du marché comme Riot Games (League of Legends) ou encore Epic Games (Fortnite), verrait Ubisoft comme un autre point d'ancrage en Occident -- alors que ses ventes en Chine ont baissé. Rappelons qu'Ubisoft dispose de marques très fortes, comme Assassin's Creed, Ghost Recon ou encore Splinter Cell.

Ubisoft joue quand même à un jeu dangereux et prend le risque de se retrouver dans une situation comparable à celle qu'il a voulue éviter quand Vivendi s'est rapproché. Le groupe de Vincent Bolloré est rentré par la petite porte et a progressivement augmenté sa participation, jusqu'à menacer d'un rachat. Tencent pourrait suivre la même stratégie, ce qui tuerait la philosophie d'indépendance prônée par Ubisoft depuis sa genèse.