Sony BMG est maintenant 100 % japonais
Pardonnez-nous l'expression, mais l'Europe est la cocue de l'histoire.
Tout ça pour quoi ? Pour rien. Alors que la Commission Européenne pensait rendre un service à l'Europe en favorisant l'émergence d'un grand groupe semi-européen de l'industrie musicale, l'allemand Bertelsmann a décidé de quitter le navire et de revendre l'intégralité de ses parts au japonais Sony. L'affaire a été conclue cette semaine. Preuve que la crise de l'industrie du disque se retrouve beaucoup plus dans les communiqués alarmistes des lobbys que dans les livres de compte, Sony a mis 1,2 milliards de dollars sur la table pour s'offrir les 50 % de parts de Bertelsmann. Ce qui valorise Sony BMG à 2,4 milliards de dollars.
Le groupe, pour lequel Bruxelles a donné son feu vert au risque de fragiliser les règles de la concurrence en Europe, et dépensé des fortunes en procédure judiciaire, n'est plus du tout européen, mais 100 % japonais.