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Quand Les Echos soutiennent à fond la riposte graduée d'Albanel

Ahhhh... la belle indépendance des journaux. Vive la presse libre. Vive les journalistes courageux. Vive Les Echos, le quotidien économique racheté par le groupe LVMH, dont le patron Bernard Arnault était témoin au mariage de Nicolas Sarkozy. Alors que le projet de loi de Christine Albanel sur la riposte graduée semble bien mal embarqué (il est rejeté par le Parlement européen, par le régulateur des télécoms, par la CNIL, par des députés, implicitement par certains membres du gouvernement, et désormais en partie par le Conseil d'Etat), Les Echos ont décidé d'en faire le sujet de leur "Chronique de Favilla". 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le quotidien, Favilla est le pseudonyme imaginaire du journal, utilisé depuis plus de 40 ans pour exprimer anonymement la " pensée du journal ". Selon les Echos, "la signature cache aujourd'hui un collectif de trois personnalités, extérieures au journal, et impliquées dans la vie active, privée ou publique... Leurs noms ? Chut. Ils ne seront jamais dévoilés !"

Et que dit donc Favilla/Les Echos à propos de la loi Hadopi ?

D'abord, que "les passions se déchaînent à ce sujet". C'est vrai. "Les partisans de la liberté et de la gratuité totales sur Internet crient à la naissance d'un nouveau Big Brother chargé de la surveillance de toute la population", écrit le journal pour expliquer la présence d'une opposition au texte de Christine Albanel. Et c'est tout, vous n'en saurez pas plus sur les raisons fondamentales de l'opposition, réduites au caprice et à la paranoïa - non pas de citoyens, mais de quelques "partisans de la liberté et de la gratuité totales". Ca ressemble presque à une caricature.

"La solution de la riposte graduée retenue par la ministre Christine Albanel semble donc à ce jour la plus sage. Elle n'a sans doute pas la capacité d'éradiquer le piratage. Mais si elle parvenait à le freiner fortement, ce serait déjà un beau résultat, qui préserverait au moins provisoirement les droits d'auteur sans lesquels il n'y a plus de création culturelle", affirment Les Echos.

A-t-on le droit de penser différemment ?

Non. "Les chantres de la gratuité qui prétendent le contraire sont des utopistes qui rêvent d'un univers culturel extérieur au monde économique réel ou de vrais pirates, c'est-à-dire des voleurs".

Mise à jour : Florent Latrive nous fait remarquer sur son blog que Libération, par la voix de son directeur Lorent Joffrin, a lui aussi exprimé dans un éditorial son soutien à la riposte graduée...