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La Grande-Bretagne pourrait allonger la durée des droits d'auteur

Le gouvernement britannique avait commandé en 2006 un rapport sur la propriété intellectuelle à l'ancien directeur du Financial Times Andrew Gowers. Parmi les points traités, Gowers avait rejeté l'idée que la durée de protection des droits des artistes-interprêtes et des producteurs sur les enregistrements musicaux puissent être allongés. En Grande-Bretagne comme en France, les enregistrements sont protégés pendant 50 ans, et peuvent ensuite être exploités librement pourvu que les droits des auteurs et des compositeurs de l'œuvre soient respectés.

Au grand désarroi de l'industrie musicale, le gouvernement de Tony Blair avait suivi les préconisations de Gowers et refusé l'extension de la durée de protection des droits à 70 ans, comme le demandaient les lobbys du disque.

Mais le nouveau Secrétaire à la Culture Andy Burnham semble plus ouvert à la pression des lobbys musicaux sur ce point. Il pense que le sujet n'a peut-être pas été traité sous le bon angle, et qu'il y a peut-être "une nouvelle dimension" à prendre en compte pour étudier la question. Burnham estime que les artistes-interprètes qui arrivent à l'âge de la retraite se retrouvent démunis des revenus issus de leurs enregistrements à succès, juste au moment où ils ont le plus besoin de cet argent.

Dit autrement, le secrétaire à la Culture britannique trouve tout à fait légitime d'accorder une rente à vie à quelques personnes qui ont eu la chance de réaliser une œuvre à succès il y a plus d'un demi-siècle. C'est une vision des choses. Pas sûr que Nicolas Sarkozy trouve qu'elle soit bien compatible avec son dogme du travailler plus pour gagner plus. Et tant pis pour la retraite de Carla.

Mais surtout, c'est une vision totalement erronée de la justification sociale du droit d'auteur. Si la société accorde aux créateurs des droits sur les œuvres qu'ils créent, c'est pour les encourager à créer, pour que ces œuvres profitent ensuite à la société. Or où est l'encouragement à la création lorsque Patrick Hernandez continue à toucher entre 1.000 et 1.500 euros par jour (oui, par jour) pour un titre, Born to be alive, qu'il a enregistré en 1978 ?