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Une espèce en voie de disparition va avoir son propre vaccin contre le coronavirus

Les putois à pieds noirs, une espèce menacée proche des visons, pourrait transmettre la Covid-19 à l'homme. Pour ne pas avoir à les abattre, des scientifiques ont mis au point un vaccin pour eux. 

Si vous cherchez la meilleure nouvelle de cette fin d'année 2020, c'est certainement celle-là : une espèce menacée d'extinction va recevoir un vaccin contre la Covid-19 spécialement développé pour elle.

120 putois à pieds noirs, de gros furets sauvages connus pour leur fourrure noire sur les yeux et aux pieds, ont été vaccinés depuis le début de l'automne, a appris le magazine anglophone QuartzEt c'est une excellente nouvelle, non seulement pour ces mustélidés tout mignons, mais aussi pour les humains.

Des risques de transmission vers l'homme

Le développement de ces vaccins n'est pas seulement dû au fait que ces petits putois sont particulièrement adorables : ce sont de proches cousins des visons, dont on sait qu'ils peuvent attraper la Covid-19 et la transmettre à l'homme. C'est d'ailleurs pour cette raison que le Danemark a annoncé l'abattage de toutes ses populations de visons en décembre, afin d'éviter tout risque de mutation du virus et de transmission.

Les putois à pieds noirs auraient pu représenter un risque de transmission tout aussi important, nous apprend Quartz. « Nous n'avons pas de preuve directe que les putois à pieds noirs pourraient être sensibles au Covid-19, mais à cause de leur proximité avec les visons, nous n'avons voulu prendre aucun risque », a expliqué à Quartz Tony Rocke, une des scientifiques en charge du programme de vaccination des putois.

En effet, les putois à pieds noirs sont une espèce protégée et menacée d'extinction. Originaires d'Amérique du Nord, ils habitent dans les grandes plaines du nord des États-Unis et du Canada. Ils ont été en grande partie décimés au fils des années, à cause de l'arrivée de bétails et des activités humaines, au point qu'on les croyait totalement disparus.

Ce n'est en 1979 que des scientifiques retrouvèrent les 18 derniers représentants de l'espèce, dans une ferme du nord-ouest des États-Unis. Les efforts réalisés pour sauver l'espèce ont permis de relâcher 400 putois à pieds noirs dans la nature, mais 300 vivent encore en captivité. Ne pas avoir de vaccin pour les protéger du Covid-19 aurait pu mener à l'abattage de près de la moitié des putois encore en vie, une catastrophe écologique.

Des vaccins mis au point en quelques mois

Tony Rocke et ses collègues ont commencé à travailler sur un vaccin pour les putois au printemps, explique Quartz. La scientifique avait déjà de l'expérience sur le développement de vaccins pour les mustélidés : elle en avait d'ores et déjà mis au point un contre la peste sylvatique, une maladie particulièrement virulente qui touche les rongeurs.

Elle a ainsi rapidement pu mettre la main sur des protéines spike, des éléments essentiels pour mettre au point des vaccins. Surtout, les scientifiques ont pu travailler très rapidement : « Quand il s'agit d'animaux, on peut aller plus vite que pour les humains », a-t-elle expliqué à Quartz. En tout cas, les résultats des premières injections ont été particulièrement positifs : les premiers putois inoculés ont développé des anticorps contre le virus. Depuis, plus d'une centaine d'entre eux a été vaccinée.