Les quatre nouveaux élus pirates ont décidé de rejoindre le groupe des Verts/Alliance libre européenne. Ils se positionnent pour la vice-présidence du groupe et certaines commissions stratégiques.

C’est donc acté : les quatre nouveaux députés (trois hommes et une femme) portant les couleurs du Parti pirate au Parlement européen ont décidé de rejoindre le groupe des Verts/Alliance libre européenne — avec qui ils ont le plus d’affinité — pour agir en coalition avec d’autres eurodéputés. L’enrôlement des quatre élus « pirates » a été officialisé mardi 4 juin sur Twitter.

Lors des élections européennes du mois de mai 2019, le Parti pirate en République tchèque a recueilli assez de voix pour envoyer trois de ses membres : Marcel Kolaja, Markétka Gregorová et Mikuláš Peksa. Le quatrième eurodéputé pirate s’est fait élire sur la liste allemande du mouvement. Il s’agit de Patrick Breyer. Jamais le Parti pirate n’avait connu un tel score sur ce scrutin.

Pas de la figuration

Et il n’est pas question pour les représentants du Parti pirate de faire de la figuration. Fin mai, les quatre élus annonçaient la couleur : ils tiennent à ce que l’un des leurs obtienne la vice-présidence du mouvement au Parlement et veulent récupérer les sièges de quelques commissions spécialisées qu’ils jugent stratégiques, ou en tout cas qui sont au cœur de leur expertise.

Il s’agit des commissions IMCO (marché intérieur et de la protection des consommateurs), ITRE (industrie, de la recherche et de l’énergie), INTA (commerce international) et LIBE (libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures). « La participation à ces comités nous permet d’atteindre les objectifs du programme avec lequel nous avons réussi les élections », estime Markétka Gregorová.

Le navire naturel des pirates

Le ralliement des représentants du Parti pirate n’est pas tout à fait une surprise : fin mai, des négociations pour rejoindre le groupe des Verts/Alliance libre européenne étaient annoncées. Il a été décrit comme « ouvert et inclusif » par Marcel Kolaja, un autre élu pirate. « On s’y retrouve fortement et nous pensons que nous pouvons enrichir l’expertise de nos collègues et ajouter une vision pirate au groupe », estime-t-il.

Par ailleurs,l’eurodéputée pirate sortante, l’Allemande Julia Reda, a elle-même siégé au sein de cette coalition. Elle en était même la vice-présidente. Par ailleurs, les deux élus pirates de la précédente législature, Christian Engström et Amelia Andersdotter, étaient eux aussi membres de ce groupe. Il était donc assez prévisible que la nouvelle génération marche dans les pas de leurs aînés.

Selon un décompte début juin, le groupe des Verts/Alliance libre européenne compte 75 membres.

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