Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Un youtubeur a été condamné à 10 ans de prison pour avoir demandé des vidéos sexuellement explicites à des fans

Le youtubeur américain Austin Jones a été condamné à 10 ans de prison pour pédopornographie. Il avait reconnu avoir demandé des images sexuellement explicites à plusieurs fans.

Après des années de procédures judiciaires, le youtubeur Austin Jones a finalement été condamné. Il avait demandé à des fans mineures de lui envoyer des vidéos dénudées, et était jugé pour pédopornographie. L'Américain a écopé de 10 ans de prison, a rapporté Buzzfeed News vendredi 3 mai.

Des témoignages dès 2015

Austin Jones faisait sur YouTube des vidéos de musique. Il avait plusieurs centaines de milliers d'abonnés sur sa chaîne, qui n'a été supprimée que cette année.

Austin Jones avait été arrêté en 2017 pour des faits qui se sont déroulés en 2016 et 2017. En février 2019, l'ex-youtubeur, aujourd'hui âgé de 26 ans, a plaidé coupable pour pédopornographie. Il a reconnu avoir demandé à 6 mineures de lui envoyer des vidéos sexuellement explicites pour « prouver » qu'elles étaient ses « plus grandes fans ». Certaines avaient 14 ans.

Plusieurs adolescentes avaient tenté dès 2015 de mettre en garde contre les agissements du musicien. Sur leurs réseaux sociaux personnels, elles ont dévoilé qu'Austin Jones leur avait demandé des vidéos dans lesquelles elles dansaient le twerk (dont le mouvement de base est un basculement du bassin d'avant en arrière). Elles expliquaient s'être senties mal à l'aise face à ces requêtes. Dans une vidéo depuis supprimée, Austin Jones soutenait qu'il n'avait rien fait de mal car il ne s'agissait selon lui que de « danse ».

De fausses promesses pour obtenir des photos

Les témoignages rendus publics en 2015 n'ont pas fait l'objet de poursuites judiciaires. Ils avaient simplement été suivis d'une campagne de boycott. Suite à une pétition signée par plus de 9 000 personnes, Austin Jones avait par exemple été exclu d'un festival de musique durant lequel il devait se produire, raconte Buzzfeed.

Lors de son procès, il a admis avoir aussi demandé à « une trentaine de reprises » à des mineures de lui envoyer des photos ou vidéos sexuellement explicites. Ces dernières n'ont pas accepté, malgré la pression qu'il exerçait sur elles.

Austin Jones leur avait laissé croire qu'il leur ferait gagner de nombreux abonnés sur les réseaux sociauxIl disait avoir un projet en cours dans lequel il pourrait les embaucher en tant que mannequins. La procureure adjointe, Katherine Neff Welsh, a estimé qu'Austin Jones a « volé quelque chose aux victimes et à leurs familles qu'elles ne pourraient jamais récupérer ».

Une réaction tardive de YouTube

YouTube a tardé à réagir. La plateforme avait démonétisé sa chaîne mais, malgré les procédures en cours et le fait qu'Austin Jones ait obtenu les images pédopornographiques grâce à son statut de vidéaste, la plateforme se refusait à supprimer sa chaîne.

Cette décision était justifiée par le fait que les agissements illégaux avaient eu lieu en dehors de YouTube, et non pas sur la chaîne d'Austin Jones. YouTube est finalement revenu sur cette décision en février 2019, alors que le musicien venait de plaider coupable.

Durant l'été 2018, le mouvement #BalanceTonYoutubeur a été lancé en France. Plusieurs fans ont raconté avoir été approchés par leurs vidéastes préférés qui ont tenté d'obtenir d'eux ou elles des faveurs sexuelles. Aucune poursuite judiciaire n'est en cours à notre connaissance sur le sujet. Un agent de youtubeurs, Benjamin Lemaire, a en revanche été condamné pour des faits d'atteinte sexuelle sur mineurs quelques semaines plus tard.

https://www.numerama.com/politique/422245-benjamin-lemaire-l-agent-de-youtubeurs-condamne-a-20-mois-de-prison-ferme-pour-atteinte-sexuelle-sur-mineur.html