La commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale sollicite le public sur le changement d’heure.

Le changement d’heure ne vit peut-être pas encore ses dernières heures, mais ses jours semblent définitivement comptés. L’été dernier, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, évoquait la mise en place d’une future proposition législative, en se fondant sur une consultation transnationale sur tout le continent qui plaidait pour la fin de ce système.

Aujourd’hui, c’est au niveau national que cela se passe : lundi 4 février, la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale a lancé sa propre consultation, à travers un bref questionnaire comptant 8 questions. Tout le monde est invité à donner son avis et les réponses feront l’objet d’une synthèse qui sera ensuite adressée à Bruxelles. La consultation dure jusqu’au 3 mars.

En vigueur en France depuis 1976, le changement d’heure est contesté : ses avantages ne sont pas aujourd’hui démontrés ou bien sont marginaux, qu’il s’agisse des économies d’énergie (il s’agissait de la principale motivation pour la mise en place de ce système), de la santé ou de la sécurité routière. Au contraire, cette modification artificielle du rythme quotidien est même contreproductive.

Recherche d’une coordination européenne

Le texte imaginé par la Commission européenne prévoit que chaque État membre décide pour lui-même et informe Bruxelles de son choix : rester à l’heure d’hiver ou à l’heure d’été. Cela étant, le Parlement européen comme la Commission estiment qu’il serait préférable de conserver un système unifié, afin d’éviter la désorganisation du marché intérieur

Un manque de coordination « porterait préjudice au marché intérieur en entraînant une hausse des coûts des échanges transfrontières, des désagréments dans l’organisation des transports, des communications et des voyages, ainsi qu’une baisse de la productivité dans le marché intérieur des biens et des services », prévient ainsi la Commission.

Le 29 octobre dernier, une première réunion informelle des ministres européens des Transports a permis de convenir qu’il valait mieux reporter ce dossier à 2021. Ce délai doit permettre une meilleure coordination entre les États membres. Une réunion organisée le 3 décembre a confirmé cette échéance. En attendant, le prochain changement d’heure est prévu le 31 mars 2019.


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