Le Plan d’action municipal de Beijing prévoit de renforcer les punitions et récompenses liés au crédit social de ses citoyens d’ici 2021. Pour se faire, le gouvernement local prévoit d’agréger encore plus de données.

Beijing, la capitale chinoise, s’apprête à renforcer son système de notations des individus, pour affiner les notes données à ses résidents d’ici 2021. La notation commencera dès la majorité (18 ans) et chaque individu la gardera à vie. On retrouve ces dispositions dans le plan pour améliorer le climat économique de la ville.

En 2014, le gouvernement chinois avait annoncé son plan pour mener à un système de crédit social, avec pour objectif une implémentation définitive en 2020. Cette note sociale est calculée à partir de toute donnée disponible : le score de crédit, le comportement, et l’efficacité au travail.

En mai, les premiers effets de cette politique étaient remarqués à l’échelle internationale, et l’on apprenait que 11 millions de trajets aériens avaient été refusés à des individus qui présentaient un score trop faible.

Beijing à la pointe de la notation des citoyens chinois

Le gouvernement populaire de la ville de Beijing fait partie de la douzaine de villes qui a commencée a expérimenter la notation de ses habitants. Le rapport appelle les différents services de la mégalopole à communiquer leurs données et à les mettre en commun, afin de dresser un portrait le plus précis possible de chaque citoyen. La proposition mentionne notamment les services de tourisme, les régulateurs commerciaux et les douanes.

Le plan pour améliorer le climat économique de la ville ne fait pas mention de points pour quantifier ce score, mais d’une liste de données, qui mesurera l’« intégrité » et la « fiabilité » de chaque citoyen. Le gouvernement souhaite renforcer les listes noires déjà existantes avec des critères plus développés. Selon l’« indice de confiance » de l’habitant, le gouvernement se donne ensuite le droit de limiter son accès au marché, aux services publics, mais aussi à l’emploi, par exemple. Outre son usage habituel du bâton, le plan de Pékin prévoit aussi une carotte pour les citoyens les plus vertueux, qui comprend notamment l’accès à un ensemble de services sociaux supplémentaires.

Toujours plus de données pour alimenter les crédits sociaux

Parmi les autres villes qui expérimentent le crédit social, Bloomberg mentionne Hangzou, qui a déployée sa version plus tôt dans l’année. Celle-ci a la spécificité de récompenser les « comportements pro-sociaux », comme le bénévolat ou les dons de sang.

Avec un objectif de 400 millions caméras dotées de reconnaissance faciale d’ici 2021, le gouvernement chinois prévoit d’encore renforcer sa production de données. Et puis les données d’application comme WeChat ou Alipay, qui concentrent les achats et les conversations des Chinois, sont également accessibles par le gouvernement. En conséquence, le profil des citoyens, de leur physique à leur actions en ligne et hors ligne, s’affine grandement, et le pays se rapproche toujours plus d’un scénario qui était dystopique il y a peu.

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