C’est une toute nouvelle jurisprudence pour la Belgique. Pour la première fois, un internaute malveillant a été puni pour le harcèlement d’une femme sur Twitter.

L’Unia, anciennement Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, est une institution interfédérale belge. Elle a publié son rapport annuel, présenté aujourd’hui au public. Dans ce rapport, on apprend notamment qu’un tribunal anversois a condamné un internaute auparavant anonyme qui avait harcelé une femme sur Twitter.

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Le cyberharcèlement enfin puni en Belgique

Tandis que la journaliste française Nadia Daam lutte toujours en correctionnel contre deux accusés, la Belgique a pu mettre un terme à l’impunité d’un cyberharceleur. Le tribunal correctionnel d’Anvers a condamné fin avril un internaute qui harcelait une femme sur Twitter. « Un message important dans la lutte contre le cyberharcèlement », affirme Patrick Charlier, directeur de l’Unia. En attendant le rendu public de la décision de justice belge — les sanctions nous étant encore inconnues — on ne peut qu’espérer pour l’avenir une évolution judiciaire favorable à une meilleure prise en charge des cas impliquant le discours de haine en ligne.

L’Unia recense 2017 dossiers ouverts pour l’année précédente dont 326 impliquaient des discours de haine, soit  16 % des dossiers. Patrick Charlier appuie la condamnation : « Harceler et menacer une personne anonymement ne vous protège plus contre des poursuites judiciaires. » Côté français, les députés ont approuvé la pénalisation des «raids numériques », à une époque où Amnesty International alerte sur la toxicité de réseau social tel que Twitter pour les femmes. Le chemin semble encore long et fastidieux.

 

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