Après avoir longtemps refusé une audition en Europe, Mark Zuckerberg a accepté de se rendre devant le parlement pour répondre aux questions sur l’affaire Cambridge Analytica.

Mise à jour : dans une information révélée par Politico, nous apprenons que Mark Zuckerberg se rendra bien en Europe, malgré les doutes qui tournaient autour de sa venue.

Article original : Le Vieux Continent ne revêt de toute évidence pas la même importance que les États-Unis aux yeux de Mark Zuckerberg. Alors que le patron de Facebook s’est présenté en personne devant deux commissions extraordinaires mises en place par la Chambre des Représentants et du Sénat outre-Atlantique, ce sont des subordonnés qui ont été dépêchés ou proposés aux instances européennes.

Ainsi, dans une missive adressée aux membres du commission britannique, Rebecca Stimson, dont la mission au sein de Facebook est de s’occuper de la politique publique du réseau social, a expliqué que son patron « n’a pas l’intention de rencontrer la commission ou de se rendre au Royaume-Uni pour le moment ». Et il n’est pas sûr qu’il s’y rende dans un avenir proche.

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Westminster.

Source : Samuel Zeller

En effet, comme le rappelle The Verge, des parlementaires ont suggéré il y a quelques semaines de le forcer à s’expliquer devant les élus, via une convocation formelle, la prochaine fois qu’il poserait le pied sur le sol britannique. Dans ces conditions, il n’est pas du tout sûr que le chef d’entreprise américaine tienne à se rendre au Royaume-Uni si une telle menace plane sur ses épaules.

Cela étant, le réseau social ne refuse pas de se présenter en tant que tel devant les élus britanniques. Il avait déjà envoyé en première ligne Mike Schroepfer, qui officie en tant que directeur de la technologie chez Facebook, et a adressé le 14 mai, certes avec trois jours de retard par rapport à l’échéance fixée par les Anglais, une lettre de Rebecca Stimson complétant les réponses de son confrère.

La réponse de Facebook aux demandes répétées des parlementaires a évidemment déçu les députés qui espéraient passer Mark Zuckerberg au grill, mais une solution de secours a été proposée, en dernier recours : « nous serions également disposés à recueillir son témoignage par liaison vidéo, si c’était la seule façon de le faire pendant la période de notre enquête ».

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CC Diamond Geezer

Demandes du Parlement européen

Les difficultés qu’ont les Britanniques à faire venir Mark Zuckerberg fait écho à celles que rencontrent les parlementaires européens, qui voudraient eux aussi auditionner le patron du réseau social. En avril, les chefs des partis politiques présents au Parlement ont ainsi écrit en ce sens au site. Une demande que la Commission européenne soutient, mais qui n’a eu l’effet escompté.

Précédemment, le président du Parlement européen Antonio Tajani avait déjà envoyé une invitation à Mark Zuckerberg, sans plus de succès. « Nous avons invité Mark Zuckerberg au Parlement européen. Facebook doit clarifier devant les représentants de 500 millions d’Européens que les données personnelles ne sont pas utilisées pour manipuler la démocratie », écrivait-il fin mars.

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