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L'activiste Caspar Bowden est mort et fait passer un message

Caspar Bowden, qui se mit à être l'un des plus farouches défenseurs de la vie privée sur internet après avoir passé près de dix ans à s'occuper du sujet chez Microsoft, est décédé.


(photo : CC by-sa 2.0 @Rama)

Il avait un parcours atypique, pour ne pas dire unique. L'activiste Caspar Bowden, qui fut conseiller en chef de Microsoft sur les questions de protection de la vie privée, est mort. Il avait quitté Microsoft en 2011, un an avant les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance de la NSA, et avait alors publié une étude juridique qui dénonçait, déjà, le manque de protection des données hébergées sur les serveurs de Cloud, en raison du régime imposé par le Patriot Act.

Sa conviction qu'il fallait passer du côté des activistes de la société civile fut renforcée par les révélations d'Edward Snowden. Il a affirmé ne rien savoir du programme PRISM dans lequel était impliqué Microsoft et s'est ensuite battu, notamment auprès du Parlement européen contre la CNIL, pour mettre fin à ce qu'il estimait être de la naïveté de la part de l'autorité française, très influente en Europe sur les questions de protection des données personnelles. Dans nos colonnes, Caspar Bowden avait réitéré ses attaques contre la CNIL en l'accusant d'être "dans le déni" face aux risques d'exportation des données vers les Etats-Unis.

Membre du conseil d'administration du réseau d'anonymisation Tor, Bowden a livré sur son lit d'hôpital un dernier message à faire passer par l'intermédiaire de Jacob Appelbaum, lui-même activiste très reconnu et co-auteur de Tor, très impliqué auprès de différentes rédactions dans les révélations d'Edward Snowden : 

"A l'hôpital, Caspar Bowden a demandé que nous travaillions pour nous assurer de la protection égale [de la vie privée] quelle que soit la nationalité. La vie privée est un droit de l'homme universel".

C'est très exactement ce que nous avions rappelé au sujet de l'amendement surprise que Jean-Jacques Urvoas avait réussi à faire adopter en catimini le mois dernier, lors de l'examen à volets fermés du texte final du projet de loi sur le renseignement. Le texte — qui fut heureusement écarté lors du vote définitif en séance plénière — visait à priver les étrangers de toute protection de leur vie privée en France.