Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Chine : que faut-il retenir de la visite de Macron sur la tech ?

Le président français a passé trois jours en Chine dans le cadre d'un voyage diplomatique. De nombreux accords, notamment dans le domaine de l'intelligence artificielle et de l'aérospatial, ont été annoncés ou signés. Numerama fait le point. 

Le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu, pour la première fois depuis son élection, en Chine. Au cours de son voyage, qui s'est déroulé du 8 au 10 janvier, le chef de l’État a pu jouer les VRP, car de nombreux accords économiques étaient en jeu, la France souhaitant augmenter ses échanges commerciaux avec Pékin.

Si la vente d'un peu moins de deux cents avions Airbus, la construction d'une usine Areva pour le retraitement des déchets et la question des exportations ont été au cœur des négociations entre les deux puissances, la délégation française a aussi profité du voyage pour établir un certains nombre d'accords portant sur les nouvelles technologies.

Fonds d'investissement pour l'IA

Emmanuel Macron a visité mardi 8 janvier Soho3Q, l'un des incubateurs de Pékin accueillant des startups centrées sur la haute technologie. C'était l'occasion pour le président de la République d'évoquer un sujet phare du programme de développement chinois : l'intelligence artificielle (IA). « Les deux pays représentent le futur dans l’intelligence artificielle », juge le représentant de la Fondation France Chine, cité par RFI.

À ce sujet, les deux pays ont établi un fonds d’investissement d'un milliard d’euros, ainsi qu'un programme d’échanges qui concernera vingt talents chinois et vingt talents français. La Chine ambitionne de devenir le leader mondial de l'IA d'ici 2030, grâce à un vaste plan d'investissement dans la recherche comme dans l'industrie, dévoilé en juillet 2017. Les entreprises chinoises travaillent notamment sur des outils de reconnaissance faciale et sur la conduite autonome.

Un satellite franco-chinois en 2018

Le 9 janvier, Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d'études spatiales (Cnes) et Wu Yanhua, l'administrateur de la l'administration spatiale nationale chinoise (CNSA), ont signé un mémorandum d'entente sur la lutte contre le changement climatique et l'exploration spatiale. Le lendemain, Emmanuel Macron et Xi Jinping se sont rendus à l'Académie spatiale, où est actuellement développé un satellite franco-chinois d'observation de l'océan, le CFOSat. Celui-ci sera lancé depuis la Chine courant 2018 et servira « à réaliser des prévisions plus fiables de l'état de la mer » et à « comprendre les interactions entre celle-ci et l'atmosphère », a expliqué le Cnes.

Qwant s'installe en Chine

Au sein de la délégation française se trouvait également Eric Léandri, le président de Qwant, le moteur de recherche français qui entend « respecter la vie privée de ses utilisateurs ». L'entreprise ouvre en effet un bureau à Suzhou, une ville de la province du Jingsu, à l'est de la Chine, qui s'avère être aussi l'un des nouveaux centres économiques et technologiques du pays. Qwant a expliqué vouloir « développer des projets dans le domaine de l'IA et des objets connectés liés notamment aux développements urbains » et prévoit à terme d'ouvrir des bureaux à Pékin et Shanghai.

Qwant est l'un des rares moteurs de recherche occidentaux dont l'accès est possible en Chine. L'entreprise française assure pourtant que cette implantation en Chine respectera ses principes en matière de requêtes chiffrées et anonymisées, et ne collectera pas les données personnelles. En Chine, Baidu est le roi des moteurs de recherche et les services qui refusent de se plier aux règles chinoises, notamment en matière de surveillance, sont bloqués.

JD et e-commerce

La France a par ailleurs signé un accord de coopération avec le numéro deux chinois du commerce électronique, JD.com. La plateforme qui sera créée en France devrait générer un millier d'emploi. Richard Liu, le PDG de l'entreprise, s'est engagé à exporter vers la Chine la production des petites et moyennes entreprises françaises, pour 2 milliards d'euros sur deux ans.

Lors de cette visite d’État, le président français ne s'est par contre beaucoup exprimé en public sur la question des droits de l'homme en Chine, largement bafoués, en particulier dans les régions périphériques du pays. Regrettable, à l'heure où le progrès technologique du pays trouve de nombreuses applications autoritaires : identification biométrique, censure en ligne et  reconnaissance faciale renforcent le contrôle social et la répression effectués par Pékin.