Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Bruxelles veut que la Cour suprême comprenne bien la protection de la vie privée à l'européenne

Alors que le FBI et Microsoft se livrent à un bras de fer au sujet de données stockées à l'étranger, la Commission européenne a décidé d'intervenir dans leur conflit judiciaire pour apporter certaines précisions juridiques.

Depuis trois ans, une affaire judiciaire oppose Microsoft au FBI concernant l'accès à des données stockées par l'entreprise américaine en dehors des États-Unis. Les deux parties sont en désaccord sur les outils juridiques qui doivent permettre aux autorités d'accéder à ces informations. Le FBI estime qu'un simple mandat peut suffire, ce que conteste Microsoft.

Le dossier, qui a franchi toutes les étapes de l'ordre juridictionnel américain, se trouve maintenant entre les mains de la Cour suprêmeOr, bien qu'elle apparaisse de prime abord très américano-centrée, l'affaire intéresse de près les autorités européennes. En effet, dans cette affaire, il s'agit de courriers électroniques qui sont hébergés dans un centre de données situé... en Irlande.

Puisqu'il s'agit d'un territoire européen, la Commission a des arguments juridiques à faire valoir et le fait que la dispute juridique entre le FBI et Microsoft arrive au sommet de la pyramide judiciaire américaine est sans doute la dernière opportunité, dans ce cas-là, de faire entendre sa voixIl ne s'agit pas pour Bruxelles de prendre parti entre la police fédérale et le géant des logiciels mais d'apporter des éléments utiles.

« La Commission européenne a décidé [jeudi 7 décembre] de soumettre, au nom de l'Union européenne, un mémoire d'amicus à la Cour suprême des États-Unis », annonce l'exécutif européen.

« Cette affaire soulève la question de savoir si, en vertu de la loi américaine intitulée Store Communications Act, les tribunaux américains peuvent exiger d'un fournisseur de services établi aux États-Unis qu'il produise le contenu du compte de courrier électronique d'un client stocké sur un serveur situé en dehors des États-Unis, en l'occurrence l'Irlande », poursuit-il.

« Étant donné que le transfert de données à caractère personnel par Microsoft de l'Union européenne vers les États-Unis relèverait des règles de l'Union en matière de protection des données, la Commission a estimé qu'il était dans l'intérêt de l'Union de veiller à ce que les règles de l'Union en matière de protection des données relatives aux transferts internationaux soient correctement comprises et prises en compte par la Cour suprême des États-Unis », explique Bruxelles.

La décision de la Cour suprême est attendue au mois de juin 2018.