Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Cyberharcèlement : les marques appelées à retirer leurs pubs de jeuxvideo.com

Une campagne lancée sur les réseaux sociaux via le hashtag #BoycottWebedia invite les annonceurs à retirer leurs publicités du site jeuxvideo.com. Plusieurs membres du forum 18-25 sont en effet à l'origine de vagues de cyberharcèlement menées contre des militants féministes et une journaliste.

tl;dr

#BoycottWebedia : le 4 novembre 2017, ce hashtag a éclos sur les réseaux sociaux, en réaction aux vagues de cyberharcèlement récemment menées par des membres du forum 18-25 de jeuxvideo.com, site détenu par le groupe de médias en ligne Webedia.

Lancé par Sophie Gourion, ancienne conseillère en communication du Ministère des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, et militante féministe, le hashtag a rapidement été repris par de nombreux internautes.

Sur son blog, Sophie Gourion explique ses motivations : elle invite à « taper au portefeuille de Webedia en interpellant ses annonceurs, comme cela avait été fait avec succès pour l'émission Touche pas à mon poste. »

https://twitter.com/Sophie_Gourion/status/926756214725156868?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.lci.fr%2Fsociete%2Finfo-lci-cyber-harcelement-sur-un-forum-de-jeuxvideo-com-deux-annonceurs-souhaitent-suspendre-leur-campagne-de-publicite-2069395.html

Le 5 novembre, le fabricant de pâtes Barilla a répondu à cet appel au boycott en faisant savoir que sa campagne de publicité sur le site était suspendueLe groupe de protection sociale APICIL a également précisé mettre « tout en œuvre pour suspendre sa campagne de publicité » dans un tweet.

https://twitter.com/GroupeAPICIL/status/927149479471583232?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.huffingtonpost.fr%2F2017%2F11%2F05%2Fharcelement-apres-lappel-au-boycott-de-webedia-barilla-suspend-sa-campagne-publicite_a_23267206%2F

Depuis plusieurs jours, plusieurs personnes font en effet l'objet de vagues de harcèlement et cyberharcèlement émanant du forum, déjà connu pour ses dérives particulièrement gravesLe 3 novembre, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a interpellé Webedia et Twitter en condamnant ce qu'elle a qualifié de « déferlement de commentaires haineux. »

Vague d'attaques contre le 06 « anti-relous »

Cette campagne de cyberharcèlement est intervenue à la suite d'une initiative d'Elliot Lepers et Clara Gonzales qui ont lancé le 27 octobre dernier un numéro de téléphone « à donner aux relous trop insistants. » Ce service, mis en place pour contribuer à la lutte contre le harcèlement de rue, devait permettre aux personnes importunées de couper court à un échange avec un harceleur en donnant ce faux numéro. Une fois sollicité, ce numéro se chargeait d'envoyer à son destinataire un message invitant à respecter le consentement.

Ce 06 « anti-relous » a rapidement été victime de son succès. Afin de continuer à assurer le service, Clara Gonzales et Elliot Lepers ont lancé un appel aux dons en ligne. Le 31 octobre, les créateurs du numéro de téléphone ont alors essuyé une attaque coordonnée de membres du forum jeuxvideo.com. Plus de 20 000 messages d'insultes ont contraint les deux militants à fermer temporairement la ligne.

En réaction à cette campagne de cyberharcèlement, la journaliste Nadia Daam a évoqué, dans sa chronique sur Europe 1 du 31 octobre, la manière dont les membres du forum 18-25 n'ont de cesse de décourager « la moindre initiative féministe. » La journaliste a alors, à son tour, fait l'objet d'une vague de harcèlement et cyberarcèlement en provenance du forum.

Interpellé par Marlène Schiappa, Webedia a promis davantage de modération sur son site et a fait savoir que le groupe se tenait « à la disposition des autorités pour confondre les auteurs de telles attaques ou menaces. » Néanmoins, le propriétaire de jeuxvideo.com est désormais confronté au boycott d'au moins deux de ses principaux annonceurs.