Le FBI peut activer la webcam en toute discrétion
Comme d'autres polices dans le monde, le FBI a la possibilité de surveiller à distance un suspect en pénétrant frauduleusement dans son installation informatique. La police judiciaire américaine peut notamment activer la webcam en toute discrétion, en entravant le témoin lumineux.
Promulguée en 2011, la loi d'orientation et de programmation pour la performance et la sécurité intérieure comporte une disposition qui autorise la police nationale et la gendarmerie à pénétrer, après feu vert judiciaire et sous certaines conditions, les ordinateurs de suspects pour y enregistrer des données informatiques à distance, via l'installation de logiciels espions. À l'étranger, d'autres forces de police ont aussi accès à des outils conçus pour espionner à distance un appareil électronique.
En effet, le journal explique que le FBI peut désactiver le voyant lumineux indiquant le fonctionnement de la webcam. Selon l'ancien directeur adjoint de la division de la technologie opérationnelle du FBI, cette approche est utilisée "principalement" dans les affaires les plus graves, incluant le terrorisme et les crimes. Ce qui laisse penser qu'elle est aussi employée dans d'autres cas.
L'article précise toutefois que le FBI doit passer par la justice américaine avant de procéder à ce type d'intervention. Or, toutes les requêtes ne sont pas validées. Certaines sont effectivement autorisées, d'autres non, au motif qu'elles sont "extrêmement intrusives" et violent le 4e amendement de la constitution américaine. Et même lorsque le mandat est délivré, il peut comporter des limitations.
Pour un ancien juge, Brian L. Owsley, la technologie évolue tellement vite que la loi a du mal à suivre. "C'est un jeu du chat et de la souris".
La webcam du Kinect ne sera sans doute plus tout à fait perçue comme autrefois par nombre de joueurs...