Alphabay : le supermarché virtuel de la drogue a été fermé par la police
La semaine passée, AlphaBay, plateforme célèbre du dark web, était mise hors-ligne.
Exilé en Thaïlande, ce citoyen canadien a finalement été intercepté par les autorités locales en coopération avec les États-Unis et le Canada. Les Américains devaient ensuite se charger de l'extradition délicate, mais l'opération a été ruinée par le tragique suicide du jeune homme dans sa cellule.
Visiblement embarrassées, les polices ont ensuite évité d'évoquer les conséquences de l'arrestation. Le ministère des affaires étrangères canadien sera finalement le premier à évoquer la tragédie. Selon ses informations, Cazes aurait mis fin à sa vie en cellule, alors même que son site venait d'être mis hors-ligne. Emprisonné dès le 5 juillet, le jeune homme se serait donné la mort la semaine passée.
Mais le décès de Cazes n'arrête pas l'enquête au long cours des canadiens. À l'heure où ces lignes sont écrites, les forces de l'ordre se sont lancées dans un jeu de pistes à Trois-Rivières, Québec. Dans cette vieille ville québecoise à l'embouchure du Saint-Maurice, le refuge de Cazes est activement recherché. L'appartement du jeune homme doit encore être passé au peigne fin par les enquêteurs.
Ces derniers espèrent découvrir de nouveaux serveurs à débrancher afin de s'assurer de la mort clinique d'AlphaBay. Selon M. Nicolas Christin, enseignant-chercheur interrogé par Wired, le chiffre d'affaires de la plateforme atteignait les 800 000 $ par jour, ce qui laisse la police espérer de nombreuses saisies.
À la suite de la chute de Silk Road, AlphaBay était devenu un des sites les plus lucratifs du dark web. À l'instar de son lointain cousin, la plateforme n'était accessible qu'à travers l'anonymat du réseau Tor et s'adressait en premier lieu aux trafics de drogues. On y trouvait également des armes à feu, des cartes de crédit piratées et d'autres services frauduleux.
Alphabye.