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Après PRISM, le Brésil veut un Internet moins dépendant des USA

L'affaire PRISM et ses différentes composantes ont vivement marqué la classe politique brésilienne. Le Brésil, qui est une cible privilégiée de la NSA, cherche désormais à limiter l'espionnage : d'abord en limitant l'usage de services et de produits américains, donc en optant pour des solutions locales, ensuite en tirant d'autres câbles sous-marins, afin d'éviter que les communications ne passent trop souvent par les USA.

Trois mois après les révélations d'Edward Snowden sur les programmes de surveillance de masse exploités par les agences de renseignement occidentales, la polémique ne redescend pas malgré la relative indifférence de l'opinion publique internationale. Certains gouvernements paraissent en effet très préoccupés par les éléments rapportés par l'ancien employé de la CIA et de la NSA.C

C'est le cas du Brésil, qui est l'une des cibles prioritaires des services américains. Selon l'AP, le plus grand pays d'Amérique Latine désire limiter les regards indiscrets des USA concernant ses télécommunications. Brasilia souhaite ainsi agir à deux niveaux : en diversifiant d'une part les routes physiques qu'empruntent les paquets sur Internet et en utilisant d'autre part des services et des produits non-américains.

Localiser les serveurs au Brésil, utiliser des services brésiliens

Le Brésil suit désormais une politique active pour mettre fin à l'hégémonie commerciale des États-Unis sur Internet. Il s'agit par exemple de ne pas passer par des moteurs de recherche américains (cela concerne 80 % du trafic brésilien), de délaisser certains sites (Facebook, YouTube, Twitter...) et d'opter pour des solutions de stockage à distance nationales (cloud computing).

Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Pour un usager lambda, il n'est pas aisé de quitter définitivement un service en ligne lorsque celui-ci héberge ses contenus et regroupe ses proches. Le cas de Diaspora l'illustre. Si son principe a été salué sur divers plans, notamment celui de la vie privée, son succès n'a jamais été au rendez-vous. Partir pour s'inscrire sur un espace désert n'est pas très engageant.

Ajouter des câbles pour ne pas que les communications passent par les USA

L'autre angle envisagé par le Brésil est de tirer d'autres câbles sous-marins pour éviter que les communications des Brésiliens passent forcément par les États-Unis. Brasilia souhaite établir des connexions directes entre l'Europe et l'Amérique Latine, mais aussi entre pays du continent. Le but ? Limiter l'écoute de la NSA, qui a aussi lieu directement sur les câbles (programme UPSTREAM).

Cette piste n'est pas une solution idéale. Les grands pays de l'Union européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) ne sont pas les derniers à espionner et certains ont des liens profonds avec les États-Unis. Autrement dit, la NSA pourrait toujours en savoir beaucoup sous le Brésil grâce au partage des données avec les services secrets britanniques.