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PRISM : Yahoo veut prouver sa bonne foi en justice

Yahoo a engagé une action devant le tribunal chargé du renseignement étranger (FISC) pour avoir le droit de communiquer plus d'informations au public sur la manière dont le portail américain a tenté de protéger ses usagers. Une démarche qui vise aussi à redorer le blason de la firme.

Il sera très compliqué pour les entreprises impliquées dans le programme PRISM de redorer leur blason. Accusées d'avoir trahi la confiance des usagers, elles s'efforcent pourtant de restaurer une image durablement écornée par les révélations d'Edward Snowden. C'est le cas de Google, qui a saisi la justice le mois dernier pour avoir le droit de fournir plus d'informations à ses usagers.

Yahoo suit une démarche identique. Selon le site Mercury News, le portail américain a entamé une action devant le tribunal chargé du renseignement étranger (Foreign Intelligence Surveillance Court, FISC). Il s'agit pour la société de communiquer au public les arguments qu'elle a utilisés en 2008 pour contester les demandes gouvernementales faites dans le cadre de la législation FISA.

Selon Yahoo, la publication de son argumentaire démontrerait son "opposition énergique" aux requêtes du gouvernement et aiderait l'opinion publique à mieux comprendre comment ces programmes fonctionnent sous la loi fédérale. Or, cette dernière considère que la décision du tribunal FISC et les arguments avancés par les différentes parties sont des informations classifiées.

La presse américaine relevait le mois dernier dernier que Yahoo n'avait pas réussi à démontrer le caractère inconstitutionnel des requêtes FISA, malgré une démonstration construite autour du quatrième amendement de la constitution des États-Unis. Le tribunal FISC aurait pointé l'inquiétude "exagérée" du portail américain. La participation de Yahoo au programme PRISM a débuté le 12 mars 2008, peu après l'échec du recours.

Interrogé par Mercury News, un avocat de l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a souligné que la démarche de Yahoo était une première et qu'elle méritait d'être suivie avec attention. Une opinion partagée une spécialiste des libertés civiles du programme de l'université de Stanford sur Internet et la société, tout en rappelant que Yahoo le fait aussi dans son propre intérêt.

"Bien entendu, Yahoo veut que cette information soit publiée parce que le groupe veut que ses membres sentent qu'il est digne de confiance. Si Yahoo parvient à démontrer qu'il a combattu avec acharnement et fait de son mieux pour essayer de protéger ses utilisateurs, cela peut rendre les gens plus à l'aise à l'idée de savoir que Yahoo gère leurs données", a-t-elle fait remarquer.

Si la démarche de Yahoo a des visées commerciales, elle est aussi essentielle pour la nécessaire avancée du débat sur l'intérêt de ces programmes, leur efficacité, leur portée et leur encadrement. Or l'opacité générale autour de ces dispositifs empêche la tenue d'une réflexion sur l'équilibre à trouver dans un Etat de droit, tout en alimentant la suspicion et la défiance à l'égard des gouvernements.