PRISM : l'Allemagne, qui espionne aussi, déconseille le web américain
Le ministre de l'intérieur allemand a conseillé mercredi à ses concitoyens de ne pas utiliser les serveurs américains, s'ils veulent se mettre à l'abri d'un possible espionnage. Mais l'Allemagne elle-même réalise un espionnage des communications électroniques.
Il faut avoir de l'humour, ou un certain culot.
Le programme PRISM mis en place par la NSA prévoit la collaboration active des principaux éditeur de services américains (Google, Microsoft, Apple, Yahoo, Skype, Facebook...), pour l'interception de communications de non-Américains situés hors des Etats-Unis. Mais les Européens pratiquent eux aussi des collectes massives de données de télécommunications, y compris en France, ou en Grande-Bretagne.
Toute l'hypocrisie repose sur le fait que chaque nation prétend ne pas espionner ses nationaux, mais les étrangers. Néanmoins, les informations passent de main en main à travers des accords de collaboration entre services de renseignement, ce qui rend la garantie très virtuelle.
Utiliser les services de cloud européens plutôt que les services de cloud américains n'apporte absolument aucune garantie sur la confidentialité des informations stockées. Seul le chiffrage, et si possible l'auto-hébergement des données, est une solution à préconiser.