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PRISM : Google, Facebook et Microsoft essaient de désamorcer la crise

Difficile exercice pour Google, Facebook et Microsoft. Impliqués dans le scandale du programme de surveillance de la NSA, les trois groupes américains essaient désormais de nuancer leur responsabilité, d'atténuer la portée de PRISM et de calmer le jeu. Facebook et Microsoft ont communiqué de nouvelles informations concernant les requêtes FISA. Google compte faire de même.

Suite aux révélations sur le programme de surveillance de la National Security Agency (NSA), intitulé PRISM, les géants du web marchent sur des charbons ardents. Depuis l'explosion du scandale, les entreprises accusées de collaborer avec le renseignement américain s'efforcent, comme Washington par ailleurs, d'en minimiser la portée tout en organisant une communication de crise pour redorer leur image.

C'est tout particulièrement le cas de Google, Microsoft et Facebook. Les trois firmes ont une nouvelle fois démenti les allégations selon lesquelles les agences de renseignements américaines ont un accès direct sur leurs serveurs. S'il existe des contacts, ceux-ci se font dans le cadre de la loi et notamment du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), affirment les trois entreprises.

La loi FISA décrit "les procédures des surveillances physiques et électronique, ainsi que la collecte d'information sur des puissances étrangères soit directement, soit par l'échange d'informations avec d'autres puissances étrangères", rappelle Wikipédia. Elle a été amendée en 2001 par le Patriot Act et en 2008 par la loi FISAA qui autorise les écoutes téléphoniques et la surveillance électronique.

Facebook

Or, c'est justement les requêtes reçues dans le cadre de la loi FISA que Google, Facebook et Microsoft souhaitent désormais publier. Le réseau social américain a ouvert le bal vendredi, dans un billet de blog. Selon le site communautaire, le nombre total de demandes en provenance des États-Unis pour le second semestre 2012 est compris entre 9000 et 10 000.

Ces sollicitations concernent entre 18 000 et 19 000 comptes, ce qui est infime en comparaison du nombre total des internautes inscrits sur le site. C'est du moins l'approche "Nous espérons que cela va contribuer à remettre en perspective le nombre de cas concernés et atténuer les spéculations hyperboliques de certains articles de presse sur la fréquence et l'ampleur des demandes d'informations que nous avons reçues".

Microsoft

Peu après le communiqué de Facebook, c'est la firme de Redmond qui s'est livrée à cet exercice de communication. Sur la même période, Microsoft dit avoir reçu entre 6000 et 7000 réclamations portant sur 31 000 à 32 000 comptes. Comme Facebook, ces statistiques n'incluent que les demandes provenant des autorités américaines (de l'échelon local au niveau fédéral).

Là encore, Microsoft tient à mettre en perspective ces éléments chiffrés avec le nombre total des internautes fréquentant ses services. Cela suffira-t-il à restaurer la confiance entre les usagers et l'entreprise ? "La transparence seule pourrait ne pas suffire pour restaurer la confiance du public, mais c'est un bon point de départ", conclut la société.

Google

Concernant Google, les données arriveront prochainement. Dans un billet de blog, l'entreprise californienne dit avoir contacté le procureur général des États-Unis, Eric Holder, et le patron du FBI, Robert Mueller, pour leur demander l'autorisation de publier les requêtes FISA. Envoyée mardi, la missive n'a pas encore reçu de réponse à l'heure où nous écrivons ces lignes.

Néanmoins, Google rejette les assertions de la presse selon lesquelles le gouvernement américain peut accéder sans condition et de manière illimitée aux données de ses utilisateurs. Celles-ci sont fausses, assure-t-il. Toutefois, Google admet que la confidentialité autour des requêtes FISA alimente inévitablement la spéculation et que c'est un point sur lequel les autorités doivent travailler.